A Saint-Pierre et Miquelon, 5 candidats en lice pour les législatives

Samedi 10 juin, les électeurs de l’archipel devront choisir le député de Saint-Pierre et Miquelon. Ils devront faire leur choix parmi 5 candidats.
Le dépôt des candidatures pour les élections législatives est clos depuis vendredi 19 mai. Voici donc, par ordre alphabétique, les 5 candidats qui se présentent à Saint-Pierre et Miquelon :


Annick Girardin, Cap Sur l'Avenir

Première à se déclarer candidate aux élections législatives de juin sur le territoire, Annick Girardin a été nommée ministre des Outre-mer dans le gouvernement d’Edouard Philippe.
La Saint-pierraise n’a pas souhaité pour autant renoncer à se présenter comme députée.
Elle sait qu’elle devra démissionner de son poste de ministre si elle n’est pas élue, selon le souhait du président de la République. Mais elle estime qu’une aventure gouvernementale a toujours une fin et veut continuer à se battre pour le territoire.
Annick Girardin se présente donc sous l’étiquette Cap sur l’Avenir, aux côtés de Stéphane Claireaux, son suppléant. Elue depuis 2007, elle avait déjà dû lui céder son siège pour occuper le poste de secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie, puis de ministre de la Fonction publique.
Annick Girardin et Stéphane Claireaux ont conjointement publié un bilan de leurs actions. Ils affirment avoir suivi plus de 800 dossiers locaux.


Robert Langlois, La France Insoumise

Robert Langlois se présente pour la première fois à une élection.  Fier du très bon score réalisé par Jean-Luc Mélenchon lors de l’élection présidentielle dans l’archipel - 35% au premier tour-  il a décidé de se lancer sous l’étiquette La France Insoumise.
Robert Langlois et sa suppléante Rachel Park, professeur des écoles, militent pour que le parti qu’ils représentent obtienne une majorité à l’Assemblée nationale. Leur objectif : pouvoir appliquer L'Avenir en commun, le programme du mouvement. Parmi les priorités : la retraite à 60 ans, la réduction du temps de travail à 32h, et la planification écologique.
Le candidat et sa suppléante ont déjà organisé deux soirées (discussions et diffusion d'un documentaire) à Saint-Pierre pour informer, et tenter de rassembler autour de valeurs communes, celles qui selon lui, intéressent le peuple.
Robert Langlois a aussi été le fer de lance d’une pétition lancée en 2015 pour demander une liaison aérienne directe entre la métropole et l’archipel. Cette liaison aurait, selon lui, des retombées positives en matière d’économie comme de santé.


Stéphane Lenormand, Archipel Demain

Stéphane Lenormand se lance pour la première fois dans la course à la députation, mais il est loin d’être novice en politique.
Actuel vice-président du Conseil territorial, il a été investi, avec  sa suppléante Catherine De Arburn, par le mouvement Archipel Demain.
Ce professeur de français et d’histoire-géographie a fait son entrée dans la vie politique locale en 1986. Conseiller municipal dans un premier temps, il a aussi été vice-président du Conseil général dans les années 90 sous la présidence de Bernard Le Soavec.
Fort de cette expérience, Stéphane Lenormand aspire désormais à s’investir davantage en politique. Il veut porter la parole du territoire dans son ensemble. Il souhaite aussi proposer une cohérence politique par rapport au projet territorial. Ces dernières années, il s’est occupé, aux côtés de Stéphane Artano, au Conseil territorial, de dossiers économiques d’envergure comme les ferries et  l’arrivée du câble numérique. Et pour que les projets de l’archipel avancent, il estime le relai d’un parlementaire nécessaire.

Roger Rode, Front National

Roger Rode se présente aux élections législatives sous la bannière du Front National (FN). Il avait déjà été candidat en 2012 et en 2014 et a décidé de répondre de nouveau de manière positive à la demande du parti. Fidèle à Marine le Pen, il souhaite que le FN soit représenté au plan local et se félicite des scores réalisés sur le territoire. Marine Le Pen avait obtenu plus de 36% au second tour de la présidentielle à Saint-Pierre et Miquelon.
Chaudronnier soudeur de profession, Roger Rode est très attaché à son archipel et dit vouloir faire de la relance de l’économie une priorité. Aujourd’hui retraité, il milite notamment pour la préservation des emplois et rêve de voir la filière pêche relancée localement.
Pour faire valoir ses idées, le candidat a choisi d’être accompagné par Sébastien Boutonnet, son suppléant.

Denis Vigneau-Dugué, sans étiquette

Denis Vigneau-Dugué a fait le choix de se présenter sans étiquette. Son objectif : « rassembler pour mieux défendre ». Il a choisi pour cela de prendre pour suppléante Danièle Gaspard, première adjointe au maire de Miquelon-Langlade.
Denis Vigneau-Dugué a quitté l’archipel à la fin des années 70 pour poursuivre une carrière de journaliste, mais il affirme n’avoir jamais oublié ses origines.
Sur son site, il se présente comme un descendant de Jacques Vigneau arrivé à Miquelon en 1763. Adopté par Emile Henri et Thérèse Dugué, il a grandi dans leur ferme au Diamant.
Sa priorité : dynamiser l’économie en s’ouvrant sur l’extérieur, en développant l’agriculture, en soutenant la pêche et en veillant au maintien du commerce local.
Denis Vigneau Dugué milite aussi pour l’indépendance énergétique de l’archipel et porte un projet allant dans ce sens.
Enfin, il souhaite apporter un soutien majeur aux actions sociales, notamment celles en faveur des personnes âgées.