En visite pour la première fois dans l’archipel, le président de l’Ordre national des infirmiers a annoncé la mise en place d’un conseil territorial de l’Ordre à Saint-Pierre et Miquelon. Mais peu de professionnels étaient présents aujourd'hui pour écouter Didier Borniche.
A 14h, la petite salle de réunion du Centre de Santé de Saint-Pierre est comble. Les 6 infirmiers de l’établissement et de l’association Action Prévention Santé ont répondu présents. Deux heures plus tard, en revanche, à l’hôpital où exerce la majorité des professionnels de l’archipel, les chaises restent vides.
"Quand on exerce la fonction d’infirmier, il faut être inscrit au tableau de l’ordre", explique Yann de Kerguenec, le directeur de l’instance nationale. C’est la loi. Pourtant, seuls 200.000 infirmiers le sont, en France. Et vu le faible intérêt porté aujourd’hui par les infirmiers de l’archipel, c’est un véritable défi que se lancent l’ordre des infirmiers.
Pour qu’un tel organisme puisse prendre forme à Saint-Pierre et Miquelon, il faut d’abord inscrire les infirmiers. C’est le rôle de la préfecture. Ensuite, c’est la règle, il faut encore élire dix conseillers territoriaux et autant de suppléants. Etant donné le petit nombre de membres de la profession localement, Didier Borniche espère n’avoir à convaincre que 4 titulaires et leurs suppléants. Encore faudra-t-il qu’il parvienne, auparavant, à faire changer les textes.
Pour motiver les infirmiers, le président de l’Ordre national liste les avantages. Au niveau territorial, l’ordre des infirmiers aura pour mission d’encourager l’inscription (obligatoire) des professionnels de l’archipel au tableau de l’ordre ou encore de mettre en œuvre des conciliations en cas de litige entre un patient et un professionnel ou entre professionnels.
Mais l'élément qui intéresse peut être le plus les quelques professionnels présents, c’est la reconnaissance de l'extension des compétences des infirmières. Elle vise à répondre à deux enjeux majeurs : le vieillissement de la population et l’augmentation des maladies chroniques.
Il s’agit, par exemple, d’élargir les prérogatives des infirmiers en matière de vaccination, afin de soulager les médecins. Une avancée d’autant plus importante à Saint-Pierre et Miquelon que l’insularité et la faible population l’encourage, selon Yann de Kerguenec : infirmiers et infirmières sont fréquemment appelés à réaliser des actes qui dépassent de leur fonction. Ils doivent pouvoir le faire en toute légalité, selon l'Ordre national des infirmiers.
Regardez les explications de Frédéric Dotte et Jérôme Anger :
L’Ordre des infirmiers souffre d’une méconnaissance
Il y a, en France, environ 550.000 infirmiers. 67 d’entre eux exercent à Saint-Pierre et 2 à Miquelon. Ils seront bientôt représentés par un Conseil Territorial de l’ordre des infirmiers, l’équivalent des conseils départementaux et interdépartementaux qui existent dans l’hexagone depuis 2006. Dans l’archipel, l’instance devrait voir le jour en 2017."Quand on exerce la fonction d’infirmier, il faut être inscrit au tableau de l’ordre", explique Yann de Kerguenec, le directeur de l’instance nationale. C’est la loi. Pourtant, seuls 200.000 infirmiers le sont, en France. Et vu le faible intérêt porté aujourd’hui par les infirmiers de l’archipel, c’est un véritable défi que se lancent l’ordre des infirmiers.
Pour qu’un tel organisme puisse prendre forme à Saint-Pierre et Miquelon, il faut d’abord inscrire les infirmiers. C’est le rôle de la préfecture. Ensuite, c’est la règle, il faut encore élire dix conseillers territoriaux et autant de suppléants. Etant donné le petit nombre de membres de la profession localement, Didier Borniche espère n’avoir à convaincre que 4 titulaires et leurs suppléants. Encore faudra-t-il qu’il parvienne, auparavant, à faire changer les textes.
Une opération de séduction
Pour motiver les infirmiers, le président de l’Ordre national liste les avantages. Au niveau territorial, l’ordre des infirmiers aura pour mission d’encourager l’inscription (obligatoire) des professionnels de l’archipel au tableau de l’ordre ou encore de mettre en œuvre des conciliations en cas de litige entre un patient et un professionnel ou entre professionnels. Mais l'élément qui intéresse peut être le plus les quelques professionnels présents, c’est la reconnaissance de l'extension des compétences des infirmières. Elle vise à répondre à deux enjeux majeurs : le vieillissement de la population et l’augmentation des maladies chroniques.
Il s’agit, par exemple, d’élargir les prérogatives des infirmiers en matière de vaccination, afin de soulager les médecins. Une avancée d’autant plus importante à Saint-Pierre et Miquelon que l’insularité et la faible population l’encourage, selon Yann de Kerguenec : infirmiers et infirmières sont fréquemment appelés à réaliser des actes qui dépassent de leur fonction. Ils doivent pouvoir le faire en toute légalité, selon l'Ordre national des infirmiers.
Regardez les explications de Frédéric Dotte et Jérôme Anger :
Yann de Kerguenec, Directeur ordre national des infirmiers
Equipe : F. Dotte / J. Anger / M. Guérin
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