Bernard Briand sur la desserte maritime : “tout est motif pour torpiller un projet porté par la collectivité”

Depuis plus d’un mois, la collectivité territoriale de Saint-Pierre et Miquelon et l’État sont en désaccord sur la question du transport de fret maritime. Le président Bernard Briand estime que l’État cherche à “contrecarrer un projet” de la collectivité.

Dès la publication des trois délibérations de la collectivité territoriale de Saint-Pierre et Miquelon à propos du transport international de fret par les ferries, le 30 mars 2021, un bras de fer s’est engagé avec l’État.

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Le tribunal administratif suspend à titre provisoire le 27 avril les délibérations de la collectivité. Le 30 avril, le président de la collectivité a annonce que les navires ne transporteraient plus que des véhicules et des engins de BTP, avec des modifications à la fin du mois de mai.  Un jugement qui devrait avoir lieu au cours de l’été 2021 statuera sur la légalité ou non des délibérations de la collectivité.

“Concrètement aujourd’hui, je ne suis pas dans les clous”

 

La décision qui a été prise après avoir consulté les conseillers, c’est que je ne souhaitais pas pénaliser les commerçants et certains particuliers”, explique le président de la collectivité Bernard Briand. Jusqu’à la fin du mois de mai, “pour éviter de pénaliser la population”, la collectivité continuera de transporter “ce que l’on peut appeler des petits colis”, explique Bernard Briand.

L’État a une compétence pour organiser et planifier cette DSP. Pourquoi dans le cadre de cette nouvelle DSP, il a changé la donne par rapport à la précédente en incluant qu’un seul lot ?

Bernard Briand


Bernard Briand affirme qu’il doit rencontrer “prochainement” le préfet de l’archipel Christian Pouget pour évoquer ce dossier. Il dénonce aussi le fait que “chacun doit être dans les clous.” Si les discussions avec le préfet ne permettent pas de trouver de solution pérenne, Bernard Briand envisage de faire appel. ll indique cependant que “le juge n’a pas donné pleinement raison au préfet. Il a suspendu, il n’a pas annulé.

Une fois le mois de mai écoulé, il ne sera plus possible de transporter au niveau international les engins de chantiers, véhicules de plus de 7 mètres, caravanes et petit colis à bord des ferries. “Je crois tout simplement que l’on veut la mort de nos deux bateaux et c’est savamment orchestré ”, fustige Bernard Briand.