Retour à la maison pour l’harmonium de l’île aux Marins

C’est une véritable pièce de collection. L’harmonium de l’église de l’île au marin a été rendu à son lieu de domicile, jeudi 05 juillet. Après plusieurs mois de travaux, cet instrument traditionnel a été remis à neuf par Loïc Detcheverry.

L’harmonium s’apprête à retourner dans l’église où il a raisonné durant des décennies. Après avoir subis les affres du temps, cet instrument à vent, sorte de petit orgue à soufflet, a été remis à neuf par Loïc Detcheverry.

250 heures travail, et 50 rien que pour le clavier, ont été nécessaires pour redonner l’aspect d’antan à cette pièce vieille de 120 ans. Une initiative personnelle… pour un véritable travail d’orfèvre durant tout l’hiver.

250 heures de restauration


Alors forcément, toutes les précautions sont prises pour son rapatriement. Camionnette, bateau, tracteur… au total il aura fallu plus de 3 heures pour effectuer le transport de l’harmonium jusqu’à chez lui, dans l’église Notre-Dame-des-Marins.

Inutilisé depuis plus de 50 ans… et la désertion en 1963 de celle que l’on nommait auparavant l’île aux chiens, l’instrument avait pour habitude d’être manipulé chaque semaine pour les messes. La grand-mère de Loïc Detcheverry jouait pour les fidèles. Elle était l’une des harmoniumiste bénévole à la paroisse.

La grand-mère de Loïc Detcheverry jouant de l’harmonium, lors du pèlerinage de l’Assomption à la grotte de Notre-Dame de Lourdes, sur l’île aux marins en 1956.

Un défi personnel


La restauration de cet harmonium est un véritable défi personnel pour Loïc Detcheverry. Dès que l’instrument retrouve sa place. L’émotion est au rendez-vous pour ce musicien autodidacte et passionné de l’Histoire locale.

Même si quelques touches restent encore hors d’usage… Loïc Detcheverry jouera le 15 août prochain lors du pèlerinage de l’Assomption. L’harmonium de l’île aux marins raisonnera de nouveau lors de la messe, pour la première fois, depuis 50 ans.

Retour sur le rapatriement de l’instrument à travers ce reportage d’Antoine Defives et Louis Duménil.

©saintpierremiquelon