Contrairement à Miquelon, il n’est pas possible d’aller danser en discothèque à Saint-Pierre. La seule boîte de nuit est fermée depuis plusieurs mois, après 30 ans de service. Yannick Cambray, le maire de la commune est préoccupé par cette situation.
La crise sanitaire a mis à mal les boîtes dans toute la France. À l’heure actuelle, les établissements de l’Hexagone ne connaissent toujours pas leur date de réouverture, si bien que selon l’UMIH, 150 discothèques ont déposé le bilan, ce qui porte le chiffre de boîtes de nuits en France à 1 500. À Saint-Pierre et Miquelon, l’un des deux établissements n’a pas été épargné : la discothèque le Joinville, seule boîte de nuit de Saint-Pierre.
“Il faut que notre ville vive”
Mais à l’heure actuelle, la crise sanitaire ne menace plus la vie nocturne dans l’archipel. La fête bat son plein à la Salle Entre Nous à Miquelon chaque fin de semaine, mais le Joinville demeure fermé. L’absence d’un repreneur fait défaut pour relancer l’établissement. Avec l’approche de l’été, le maire de Saint-Pierre Yannick Cambray est de plus en plus inquiet face à cette situation.
“C’est triste de voir la ville de Saint-Pierre sans boîte de nuit, reconnait-il. D’autant que l’un des axes prioritaires du développement économique prôné par la Collectivité c’est le tourisme.”
Recevoir des touristes sans boîte de nuit c’est quand même problématique.
“Il faut absolument répondre à un besoin réel”, estime le maire de Saint-Pierre, au vu des nombreux jeunes qui partent le week-end à Miquelon pour faire la fête. La mairie travaille actuellement à un calendrier des festivités pour la saison estivale, en partenariat avec les associations.
À lire aussi : "Chez Péco", plus qu’une discothèque, une institution à Miquelon
Le maire indique toutefois qu’il n’a pas l’intention de se substituer au secteur privée ou aux associations sur le sujet, mais “on a une situation d’urgence à traiter."
C’est ce sur quoi l'on se penche depuis deux mois, avec l’adjoint au maire en charge de l’animation mais aussi avec l’association Festiv’Îles.
L’année dernière, des Jeudis en musique avaient été organisés. “Cette année on va changer un peu la formule parce qu’on a vu que des associations et des entreprises privées reprenaient cette formule”, explique Yannick Cambray. Ainsi, quatre rendez-vous seront proposés pendant l’été.
Un point fixe pour faire la fête
Selon Yannick Cambray, “si vous avez pas de boîte de nuit ou un endroit festif bien précis, on risque de se retrouver avec dix ou quinze endroits avec des petites fêtes”, ce qui n’est pas souhaitable pour lui et qu’il juge même “dangereux”.