C'est donc un édifice d'envergure qui trône place Albert Briand. Cela n’a pas toujours été le cas. En 1902, le premier fronton construit sur la place de la Liberté, était de dimension beaucoup plus modeste et construit en bois.
L'édifice s'est retrouvé au coeur de tensions politiques
Si on y autorisait un jeu de paume depuis 1885, c’est à la famille Légasse du Pays Basque que l’on doit cette première structure. Les riches armateurs sont alors tout puissants mais ils n’ont pas que des amis et la politique s’en mêle vite.
La nouvelle équipe municipale veut détruire le fronton, et les choses n’avançant pas assez vite, les adversaires des Légasse iront jusqu’à dynamiter ce mur en 1904. Les vitres du quartier de la place explosent et pour les habitants le drame est évité de peu.
Il faudra attendre l’élection d’un partisan des Légasse à la mairie en 1905, pour qu’en 1906 s’élève une nouvelle structure en pierre et en ciment.Ce n’est pas encore le fronton qu’on connait aujourd’hui, dans les années 1980 il fait l’objet de grands travaux ; il est surélevé et bétonné !
C’est à cette époque aussi qu’on commence à accueillir les premières fêtes basques sur la place, baptisée par les Saint-Pierrais place du Zaspi comme Zaspiak Bat, ce qui signifie : "les 7 provinces font une". Une devise inscrite aujourd’hui sur le fronton.