Le recyclage de vos médicaments non utilisés ou périmés désormais organisé sur Saint-Pierre et Miquelon

Des médicaments à recycler pour désengorger pharmacies de maison, officines et Centre hospitalier.
Pour éviter tout risque pour la santé et l’environnement, la pharmacie hospitalière restructure la collecte de médicaments non utilisés ou périmés. Auparavant, un navire militaire les récupérait mais le dispositif n’était pas bien opérant. Aujourd’hui, les blocages sont levés et la filière se stabilise.

Le conteneur envoyé par l’organisation environnementale CYCLAMED est arrivé à la mi-août. Il va stabiliser et sécuriser la collecte de médicaments non utilisés ou périmés rapportés par les particuliers dans les pharmacies de l’archipel.

Le dispositif de collecte des médicaments remodelé est une première dans l'archipel. La Collectivité territoriale réorganise la filière, qui reposait avant sur des expéditions de fret non régulières assurées par un navire militaire. En France, toutes les pharmacies ont cette obligation de reprises, le code de la santé publique les y oblige depuis 2007.

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3 tonnes de médicaments incinérés

Grâce au conteneur, près de 3 tonnes de médicaments seront envoyées au nord de la France pour y être incinérées, à condition toutefois que le tri des boîtes en carton, des notices et des médicaments dans leur emballage primaire soit effectué en amont.

L’accord signé avec l'éco-organisme CYCLAMED permet désormais de réorganiser et d’isoler l’ensemble des déchets collectés afin d’éviter les risques pour la santé et l’environnement. Il fait suite à un état des lieux des besoins du territoire. L’arrivée du conteneur à Saint-Pierre va à présent pérenniser la collecte de médicaments non utilisés sur l’archipel.

Dans l’hexagone, 70 % des médicaments non utilisés sont ramenés en pharmacie. Un objectif que tous les territoires d’outre-mer doivent atteindre. Saint-Pierre-et-Miquelon est déjà bien avancé dans ce domaine.

Une facture annuelle de 13 millions d'euros

L’association CYCLAMED traite d’une manière spécifique les médicaments non utilisés ou périmés depuis 1993. "Une création volontaire bien avant toutes les lois pollueurs-payeurs" précise Laurent Wilmouth, directeur général de l’association CYCLAMED.

En 2009, l’organisme environnemental est agréé par l’État. Il opère dans l’Hexagone et en régions ultramarines. Le coût annuel de cette action s'élève à 13 millions d’euros, intégralement financé par l’industrie pharmaceutique.

Plus de précisions dans ce reportage de Hachim Said et Baptiste Bozon :

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