Une vedette écologique et pratique
C’est un véritable nom de vedette ! Louisa Detcheverry, cette figure de l’activité économique miquelonnaise, donne aujourd’hui son nom à la nouvelle embarcation de la station de pilotage de Saint-Pierre et Miquelon. Arrivée des Pays-Bas, la vedette servira notamment au pilotage et au lamanage de navires. Les détails de Corentin Bélard :
Le remorqueur bientôt en bon état de marche
Depuis août 2022, le remorqueur de la station fonctionne en mode dégradé, l’un des moteurs de l’embarcation ayant rendu les armes. L’équipement accuse le coup de 32 années d’exercice. Alors pour poursuivre son activité estivale et accompagner notamment l’accostage des bateaux de croisières, le pilote de la station avait fait appel à différents partenaires dont la gendarmerie.
Courant avril, le « Radar IV » devrait pouvoir à reprendre son service puisque plus de 20 000€ viennent d’être dépensés pour l’achat des pièces nécessaires à sa remise en fonctionnement. L’investissement a pour objectif de pousser le remorqueur encore quelques années, un outil complémentaire à la vedette "Louisa". L’achat aujourd’hui d’un remorqueur similaire neuf est estimé à environ 2 millions d’euros.
La convention avec la station de Bordeaux sur la fin
Actuellement, ce sont des pilotes de la station de pilotage de la Gironde qui assurent l’intérim à Saint-Pierre et Miquelon. Ces détachements interviennent dans le cadre d’une convention de 2021 prévue pour deux ans, le temps de trouver un nouveau titulaire à la station de pilotage de l’archipel.
En juin prochain, cette convention arrive à son terme. Pour l’heure, pas de candidat au poste de pilote. Cette difficulté de recrutement s’explique peut-être par les problématiques de gestion de la station. Comme les autres stations de pilotage, elle fonctionne de manière autonome, mais à la différence de nombreuses autres, elle gère en interne une triple mission. A son actif : le pilotage et la manœuvre des navires, le lamanage et le remorquage, ces deux dernières missions étant ailleurs très souvent déléguées à des prestataires.
Ces missions nécessitent des équipements, mais l’activité limitée ne génère pas une trésorerie très importante. D'où la difficulté financière, y compris pour l'entretien.
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Le problème est ancien. En 2015 déjà, la préfecture avait obligée de réquisitionner le capitaine d’une embarcation locale pour assurer l’intérim du poste de pilote. Stéphane Artano, alors président de la collectivité, préconisait la création d'un service public de pilotage maritime.