Marc Plantegenest appelle à l'union pour sauver l'isthme de Miquelon-Langlade

Marc Plantegenest, ancien homme politique de Saint-Pierre et Miquelon, était l'invité du journal télévisé du 6 mars. L'ancien sénateur et maire de Saint-Pierre est aussi résident de Langlade depuis les années 70. Sans surprise, l'isthme de Miquelon-Langlade a été au coeur des discussions.

C'est la première fois que Marc Plantegenest s'exprime publiquement depuis les récents épisodes d'érosion de l'isthme de Miquelon-Langlade. Depuis plusieurs jours, les décisions concernant le cordon dunaire se multiplient. Le 5 mars, la mairie de Miquelon-Langlade a pris un arrêté qui restreint l'accès au chemin de "Sauveur" aux service essentiels. Jusqu'au 31 mars, les particuliers pourraient utiliser cette voie seulement en cas de nécessité absolue. Il faudra toutefois se signaler par téléphone à la gendarmerie de Miquelon-Langlade avant de circuler. 

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Dans un courrier daté du 6 mars, les trois conseillers territoriaux de Miquelon-Langlade demandent un accès libre au chemin de Sauveur. Ils jugent la nouvelle mesure prise par la commune "liberticide et contre-productive". Sur notre plateau, Marc Plantegenest a réagi à ces nouvelles restrictions, appelant le maire à revenir sur cette décision.

"Si le maire des Miquelon n'entend pas les récriminations des Langladiers, l'été prochain, les résidents vont anticiper et prévoir des ravitaillements via les commerçants de Saint-Pierre. Ce sont les Miquelonnais qui vont être perdants, en définitive."

Marc Plantegenest, ancien président du conseil régional

 

Une route historique

La route qui relie Miquelon à Langlade a été construite aux débuts des années 80, lorsque Marc Plantegenest était président du Conseil général. L'ancien sénateur l'affirme, "l'érosion était crainte, mais on ne pensait pas qu'elle serait aussi violente". Selon lui, le projet de route répondait d'ailleurs à la volonté de protéger l'isthme des nombreux trajets sauvages effectués entre Miquelon et Langlade.

"Sur l'archipel, il existe des services techniques suffisamment équipés pour effectuer un véritable diagnostic de l'Etat du littoral. J'ai comme l'impression que l'on ne veut pas s'en servir pour des raisons d'argent." 

Marc Plantegenest, ancien président du Conseil général

 

L'ancien homme politique réclame une cohésion et une action conjointe des administrations et des politiques.

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Marc Plantegenest par Anastasia Laguerra :