Travaux sur la piste de l'aéroport : un enrobé surveillé de près

Les granulats de rhyolite vont constituer 90% de l'enrobé.
L'aéroport de Saint-Pierre Pointe-Blanche connaît d'importants travaux en ce moment, avec la réfection de sa piste. Pour cela, un enrobé est spécialement élaboré. 
Tout commence à la carrière de Saint-Pierre. C'est de là que proviennent des composants essentiels à la fabrication de l'enrobé qui viendra recouvrir la piste de l'aéroport : des granulats de rhyolite.

Résistance

Récupérés lors de tirs à l'explosif, les fragments de cette roche, la seule présente à Saint-Pierre pouvant être utilisée pour cette opération, vont constituer 90% du futur revêtement, une fois qu'ils seront sous forme de granulats. L'autre composant étant le bitume, issu du pétrole. "Ici, nous avons une roche avec une bonne résistance à l'usure et à la fragmentation", explique Marc Clément, technicien au Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risque, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), chargé d'études pour les granulats, venu apporter son expertise pour la fabrication de l'enrobé. 

La roche utilisée pour les granulats est de la rhyolite.
Les installations pour obtenir les granulats.
Les bacs de réception.
Les différents tamis au sein du laboratoire de la Dtam.
Marc Clément, technicien au Cerema, chargé d'études pour les granulats.
Granulats de différentes tailles.
Le bitume, auquel les granulats seront mélangés.
Enrobé.

Pour obtenir les fameux granulats, les fragments de roche vont notamment passer dans deux concasseurs. 

Le reportage de Patrick Caillet et Alain Rebmann

©saintpierremiquelon


Formule

Pour mieux comprendre comment l'enrobé final est fait, direction le laboratoire de la Dtam, la Direction de l'alimentation, des territoires et de la mer. C'est là que le contrôle se fait, à partir d'échantillons. Sur l'un des portants il y a de nombreux tamis pour vérifier le calibre des différents granulats qui sont présents dans l'enrobé et le bitume qui y sera mélangé. La formule et les réglages qui donnent notamment le dosage et le pourcentage exacts de chaque composant ont été élaborés en amont par les services du Cerema, de la Dtam et l'entreprise en charge de la réalisation, pour que le revêtement respecte le CCTP, le cachier des clauses techniques particulières de l'aviation civile. "Il y a des contrôles en amont mais aussi sur le produit final", précise Jean-Pierre Moureau, responsable du district routier à la Dtam. 

Routes

Par ailleurs, le Cerema travaille actuellement avec les différentes collectivités pour mettre en place une formule unique qui sera utilisée pour le revêtement des routes.