C'est une opération tenue secrète qui s'est déroulée mercredi 19 avril. Un Canadien faisant l'objet d'un mandat d'arrêt a été extradé par bateau vers son pays.
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Son extradition a été signée par les autorités françaises, mais il a présenté un recours contre ce décret. Lundi 17 avril 2023, le conseil d'État a rejeté cette demande.
La décision doit être appliquée dans un délai d'un mois. Le jour même, les autorités de Saint-Pierre et Miquelon, de Terre-Neuve et Labrador et de l'Ontario organisent l'extradition lors d'une visioconférence.
Les gendarmes vont alors chercher le Canadien qui est présenté à la procureure de Saint-Pierre et Miquelon, puis mis sous écrou extraditionnel en fin de journée.
Le lendemain matin, le départ mobilise plusieurs services, dont le service enfance-famille de la Collectivité Territorialede Saint-Pierre et Miquelon pour l'accompagnement des mineures.
Subtilité dans cette affaire, les deux filles ne pouvaient quitter le territoire français sans leur père, suite à une décision du tribunal supérieur d'appel datant de septembre 2022.
Sur le quai du ferry transfrontalier, la gendarmerie a sécurisé l'opération. Un agent de la Police aux Frontières ainsi qu'une assistance médicale étaient à bord pour escorter l'homme.
Non-respect des décisions de justice de son pays
En 2021, il était venu à Saint-Pierre et Miquelon pour fuir des décisions de justice des autorités canadiennes portant sur la garde de ses enfants, à l'époque âgés d'une douzaine d'années.
Deux chefs d'accusation : désobéissance à une ordonnance du tribunal et enlèvement en violation d'une ordonnance de garde.