Une conférence en ligne sur les fouilles archéologiques de l'Anse à Henry

Depuis deux ans, des fouilles archéologiques sur le site de l'Anse à Henry ont permis d'en apprendre davantage sur le mode de vie des premiers habitants de l'archipel. Les chercheurs organisent mercredi une conférence en ligne d'une heure, afin de restituer les résultats de leurs travaux. 
L'Institut franco-québecois de la mer organise mercredi à 12h30, une conférence en ligne avec les scientifiques Grégor Marchand et Réginald Auger. Le premier est archéologue et directeur de recherche au CNRS, le second est professeur titulaire en archéologie à l’université de Laval. Cette connexion entre équipes françaises et québecoises pour ces travaux de recherches permet de croiser des regards différents. 
 

"Les Canadiens sont plus sensibles aux liens avec les premières nations. Par exemple, Réginald Auger a directement contacté des Micmacs et des Amérindiens pour instaurer un dialogue permanent entre eux et le projet."

Grégor Marchand, archéologue, directeur de recherche au CNRS


Du côté français, l'attention est plutôt portée sur les conditions géologiques, les niveaux marins et l'érosion. Ce dernier point est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles cette mission a été mandatée par le ministère de la Culture et la préfecture de Saint-Pierre.

À lire aussi : Une mission de prospection archéologique à Saint-Pierre et Miquelon

Chaque année, le site de l'anse à Henry recule de 50 cm à 1m par an, à cause de l'érosion. Mais au fil de leurs fouilles, les chercheurs se sont rendus compte que l'intêret de cette prospection était bien plus large.
 

"On est passé d'un petit coup dans le sol à une vision plus globale des hommes et des femmes de la préhistoire, dans leur environnement."

Grégor Marchand, archéologue, directeur de recherche au CNRS


En deux ans de recherches, les scientifiques sont passés d'un unique site de fouilles, à huit aujourd'hui. Ils trouvent des outils de différentes périodes, témoins de cinq mille ans de présence humaine.

À lire aussi : Une nouvelle mission de fouilles archéologiques à l'anse à Henry

Impressionnés par l'importance du site, les chercheurs ont même théorisé le concept de "paradoxe de l'Anse à Henry". Nul part sur terre, il n'existe de site aussi important et aussi isolé. Langlade est également une source d'interrogations, puisqu'aucun vestige n'a pu être découvert pour le moment. Les fouilles ont toutefois dû être repoussées en raison de la crise sanitaire. 

Retrouver l'interview de Grégor Marchand par Charlotte Boniteau :