Ils vont pouvoir dès ce lundi de Pâques, avec une fenêtre de météo plutôt favorable, aller poser les premiers casiers. Avec pour l'instant des autorisations sur des quotas provisoires, basés sur ceux de la saison précédente. En attente des définitifs dans quelques jours...
Mais c'est surtout du côté du marché de Terre-Neuve, où sont vendues de grandes quantitées de crabes des neiges, que résident les principales incertitudes :
Nous y vendons jusqu'à près de 95% de nos prises pour certains. Et le crabe des neiges représente une importante part de nos quantités et de nos revenus, plus que le homard.
Un professionnel saint-pierrais
Et à Terre-Neuve, les ventes ne seront pas ouvertes au moins avant le 6 avril.
Des usines de transformations canadiennes dans la tempête
Car chez nos voisins de Terre-Neuve et Labrador, les usines de transformations des produits de la pêche sont dans la tourmente. Après la problématique l'an passé du prix d'achat du crabe des neiges, c'est cette fois-ci l'activité de ces usines qui est menacée à cause entre autres du manque de main d'oeuvre.
Aprés de virulentes et massives manifestations, les crabiers ont obtenu l'autorisation de vendre leurs prises aux usines de transformations de l'ensemble des Provinces Maritimes. Ce qui n'est pas acquis dans les faits de par la distance et les habitudes.
Du côté de Terre-Neuve la campagne de pêche démarre donc ce 1er avril, avec une semaine de retard de par ces évènements. Un regret pour les professionnels qui doivent rentrer le maximum de prises avant l'arrivée des baleines noires, synonyme d'interruption de campagne.
Et en espérant que le prix de vente à la débarque sera plus haut que celui de l'an passé...
En attendant, les premiers casiers relevés en cette première semaine de pêche seront donc à destination des consommateurs de Saint-Pierre et Miquelon.
Le reportage de Marie Paturel et Aldric Lahiton :