Comment bien vivre avec les écrans ? Les tablettes, télévisions, smartphones, ordinateurs font partie de notre environnement quotidien. Pour les jeunes enfants et adolescents une consommation excessive comporte des risques, c'est le sujet abordée dans le dernier numéro de l'émission À La Une.
À lire aussi : Comment repérer des comportements addictifs face aux écrans et aux jeux vidéos ?
En février 2023, le gouvernement a diffusé une campagne sur la parentalité numérique. Une sorte de guide pour l'usage des écrans, accompagné de chiffres sur les temps d'exposition ou le ressenti parental.
Au CSAPA (centre de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie) de Saint-Pierre et Miquelon, des professionnels proposent un accompagnement pour les personnes estimant que cet usage devient problématique.
En début d'émission, étaient abordées les dangers pointés par les professionnels de la petite enfance notamment.
Pour l'instant l'inquiétude est surtout sur un usage excessif dans la toute petite enfance. Ça pourrait apporter des troubles de l'attention, des troubles de l'humeur, une intolérance à la frustration ou dans le développement de l'enfant. On se pose des questions en tout cas.
Dominique Bourel, médecin addictologue
Ils sont dans notre quotidien
On ne peut pas vivre sans. Pour des raisons professionelles, pratiques ou de divertissement, les adultes en font usage. Les parents sont aussi des modèles pour leurs enfants.
C'est vrai que les enfants ce qu'ils voient, même si c'est pour le travail, pour faire un achat ou un appel vidéo avec les grands-parents... c'est qu'on est souvent devant un écran.
Alex Eugène, président de l'association de parents d'élèves
Déculpabiliser les parents
Il existe des recommandations par tranche d'âge pour limiter le temps d'écran. Mais ce cadre peut sembler très rigide et culpabilisant pour les parents.
Il faut relativiser toutes ces recommandations là, ces risques, ces dangers. En tout cas nous au CSAPA l'approche qu'on a des écrans c'est comme pour tous les autres produits ou conduite addictive : c'est ni bien, ni mal.
Jean-Gabriel Bergeron, éducateur spécialisé
Ces outils auraient aussi un impact positif en matière de développement notamment pour la mémoire spatiale concernant les jeux vidéos. La science n'a pas encore assez de recul pour réellement établir ce lien.
Pour les professionnels invités dans l'émission, ce n'est pas une question de temps d'utilisation mais plutôt de conséquences sur le consommateur, en l'occurrrence : l'enfant.
Interaction et vie sociale
"Il faut aussi s'intéresser à ce que fait ce jeune dans ce monde numérique qui nous effraie", conseille aux parents le médecin addictologue. Et ce serait la clé : partager le temps d'écran ou bien échanger à ce sujet.
Et les professionnels de rappeler que ces outils ont un vrai rôle social. Dans les interactions, ils permettent de se "rapprocher de leurs pairs", car un adolescent coupé du monde numérique pourrait être exclu.