Sidélec : Maurice Gironcel en garde à vue pour des attributions de marchés publics douteux

Maurice Gironcel, maire de Sainte-Suzanne, président de la CINOR et président du Sidélec
Maurice Gironcel, maire de Sainte-Suzanne, président de la CINOR et président du Sidélec est en garde à vue depuis hier, mardi 13 décembre. Il est entendu à la caserne de La Redoute, dans le cadre d’attribution de marchés publics douteux au sein du syndicat intercommunal.

Le temps se couvre au-dessus de la tête des dirigeants du Sidélec, le syndicat intercommunal d’électricité de La Réunion. Depuis hier après-midi, Maurice Gironcel, président de la structure depuis 2014 a été placé en garde à vue et est entendu par les limiers de la section de recherches à la caserne de La Redoute.

Le reportage de Réunion La 1ère :

Affaire Sidélec : Maurice Gironcel est en garde à vue

Perquisitions menées au siège du Sidélec

Dans un rapport, la Cour des Comptes pointe du doigt des irrégularités de commandes publiques faites par le Sidélec. Suite à ce rapport, le parquet national financier a déclenché une investigation et dépêché deux magistrats sur l’île.

Une série de perquisitions a été menée par les gendarmes au siège du syndicat intercommunal à Bel-Air à Sainte Suzanne, et dans des entreprises attributaires de marchés douteux.

Suite à ces perquisitions, plusieurs personnes sont auditionnées, dont Maurice Gironcel qui a été placé hier en garde à vue. Cette dernière se poursuit ce mercredi 14 décembre.

Attribution de marchés publics douteux

Le recours abusif et injustifié de bons de commandes, sans limites de montant inférieur et supérieur, pour des marchés publics est reproché à la structure. 773 ont été délivrés entre 2014 et 2017, pour un montant de 3,5 millions d’euros selon nos confrères du Quotidien. Ces derniers précisent que d’autres investigations devraient avoir lieu pour la période allant de fin 2021 à septembre 2022.

Suite à cette affaire, l’association Anticor qui lutte contre la corruption, a décidé de se porter partie civile. Pour Jean-Emile De Bollivier, référent local de l'association, "si ces faits s’avèrent exactes, ils sont suffisamment caractérisés et graves pour qu’Anticor s’y intéresse". 

L'interview de Jean-Emile De Bollivier sur Réunion La 1ère :

Direct zoom : Jean-Emile De Bolliviers, de l’association Anticor, sur l'affaire Sidélec

Pour rappel, le Sidélec a notamment en charge l’électrification de sites isolés comme dans le cirque de Mafate, avec la mise en place de micro station de production d’énergie photovoltaïque.

Contactée, la société n'a, "pour l'heure", souhaité faire "aucun commentaire". La communication a par ailleurs ajouté que "le Sidélec poursuit sa mission de service public".