Situation sanitaire, vaccination, absentéisme scolaire : le député de Saint-Pierre et Miquelon s'est exprimé sur les sujets d'actualité

Stéphane Claireaux a évoqué notamment "une situation maîtrisée" pour le moment de la crise sanitaire qui sévit actuellement sur l'archipel. Il a aussi donné son point de vue sur la vaccination et sur l'absentéisme grandissant dans les établissements scolaires. 

"Dans un premier temps, on peut dire qu'on a évité le pire" souligne le député de Saint-Pierre et Miquelon, à moitié soulagé. Stéphane Claireaux qui a d'ailleurs tenu à saluer le travail des autorités de santé depuis près d'une semaine.

260 tests PCR, 360 tests antigéniques effectués 

 

"A partir du moment où l'on maîtrise, où l'on parvient à identifier les chaînes de contaminations, la situation est maîtrisée" explique-t-il, tout en affirmant que la situation deviendrait critique à partir du moment où l'on ne saurait plus qui contamine qui. 

L'élu est également revenu sur son communiqué publié dans la semaine, et dans laquelle il a condamné l'attitude des médecins responsables de la propagation du virus. "Sur le coup, il était difficile de comprendre que cela vienne des membres du corps médical, qu'il y ait une telle irresponsabilité. Maintenant, la colère, il faut la mettre de côté parce qu'il fallait agir, et ça a été fait" déclare le député. 

La colère, il faut maintenant la mettre de côté

Stéphane Claireaux, député de l'archipel, à propos de l'attitude des médecins à l'origine de la crise

 

C'est d'ailleurs un débat qui fait rage au sein des autorités de santé et de la classe politique : la question des septaines aménagées pour les missions dites "essentielles". "C'est certain que dans un premier temps, je serais pour une septaine stricte. Mais ça veut dire qu'il y a un revers à cette médaille : des gens en attente de soins" affirme-t-il. Cela va-t-il vraiment empêcher les spécialistes de venir ? "Je crois qu'il faut désormais les prévenir à l'avance. Je pense qu'avec un peu de discussions, on peut arriver à un compromis pour que ces missions puissent s'effectuer" même si le député l'affirme : pour l'instant, "ce ne serait pas une bonne idée d'autoriser une dérogation" pour les septaines strictes. 

Favorable à la vaccination 

 

Le député a également donné son avis sur la vaccination à Saint-Pierre et Miquelon. 10 000 doses du vaccin Moderna sont prévues pour la population, avec un public prioritaire. Oui mais, la métropole subit un ralentissement de la campagne, notamment certaines région qui manquent de doses. Qu'en sera-t-il ici ? "On en reste au calendrier programmé. On devrait recevoir nos 10 000 doses, et il n'y a pas de raison de s'inquiéter pour l'instant" précise Stéphane Claireaux. 

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L'élu a d'ailleurs été catégorique, et affirme qu'il est pour cette campagne de vaccination localement. "Moi je me ferai vacciné" certifie-t-il. "Le but, c'est d'enrayer cette propagation. En tant que responsable, j'estime qu'il est de mon devoir de le faire, pour me protéger moi, ma famille, mes proches" conclut-il. 

On a perdu une semaine

Stéphane Claireaux, à propos de la non fermeture des établissements scolaires

Le représentant de l'archipel a l'Assemblée Nationale regrette également la situation actuelle dans l'Education Nationale, et dénonce la non fermeture des établissements scolaires locaux pendant cette crise sanitaire. "Près de 90% d'absentéisme [...] on a perdu une semaine. On a perdu l'organisation des cours, c'est à dire que les professeurs étaient obligés d'être à l'école pour accueillir des élèves. Il était très compliqué pour eux de faire de la continuité pédagogique, alors que si on avait dis (dès le départ ndlr) : l'école est fermée, là ils auraient pu garantir cette continuité par les visioconférences etc" charge-t-il. 

Un malaise général dans les établissements de l'archipel

 

Stéphane Claireaux note également ce "malaise profond" au lycée. "J'en avais parlé à Jean-Michel Blanquer (le ministre de l'Education Nationale, ndlr) lors de sa venue à Saint-Pierre et Miquelon. Je pense que l'administration n'écoute pas les professeurs" affirme-t-il. Il dénonce également l'absence d'accompagnement pour les élèves" en difficulté. "On a un professeur ici disponible pour faire de l'accompagnement particulier. Et ce professeur là est sous utilisé. Ce n'est pas normal" proteste le député.