Stéphane Claireaux : "Je suis rentré en politique pour discuter avec les gens. Je ne peux pas cautionner cette violence"

Au lendemain de la manifestation contre le pass sanitaire à Saint-Pierre, le député Stéphane Claireaux revient sur les incidents dont il a été victime. Encore "sous le choc", il nous livre sa version des faits.

En marge de la manifestation de ce dimanche 9 janvier, quelques individus s’en sont violemment pris au député de l’archipel en lui jetant du goémon et en lui arrachant son masque.

Au lendemain de cet événement qu'il qualifie de "complétement fou", Stéphane Claireaux a confirmé qu'il allait bien porter plainte en expliquant comment il avait vécu cet incident. 

Lorsque j’ai entendu la manifestation arriver, je suis sorti de chez moi. En tant qu’élu, j'étais là pour les entendre et essayer de dialoguer avec eux. J'ai essayé mais je n'entendais que des insultes, ils me hurlaient dessus

Stéphane Claireaux - Député de Saint-Pierre et Miquelon

 

Depuis son balcon, le député dit avoir essayé de parler avec les manifestants car il comprenait les peurs et les inquiétudes d'une partie de la population. 

Si Stéphane Claireaux dit ne pas vouloir "généraliser", il estime qu'une poignée de personnes "complétement hystérisée" est à l'origine des débordements qui s'en suivirent.

J'ai reçu du goémon dans la figure, on m'a jeté des choses. C'était un sentiment incroyable, une vraie lapidation. Quand je suis descendu, on m'a arraché mon masque, on m'a bousculé, on a juste évité un galet de 5cm de diamètre qui a claqué sur la maison derrière nous

Stéphane Claireaux - Député de Saint-Pierre et Miquelon

 

Le député a aussi réagit suite au communiqué de l'association "Ensemble et libres" qui évoquait de son côté une provocation de l'élu qui "s'est exposé sur son perron en haranguant les manifestants". 

communique ensemble et libres

 

J'étais tout seul devant ces gens là et c'est moi qui provoque ? J'étais un risque pour eux ?

Stéphane Claireaux - Député de Saint-Pierre et Miquelon

 

Écoutez son témoignage recueilli par Frédéric Dotte, Jérôme Anger et Allison Audoux.

©saintpierreetmiquelon