Malgré sa petite superficie, Saint-Pierre-et-Miquelon est parcouru par de nombreuses voitures. Sans transports publics à l'exception des ferries et des avions qui assurent les liaisons régulières entre les deux îles, les habitants se sont tournés vers l'achat de véhicules personnels pour assurer leurs déplacements.
D'autant que la météo rigoureuse une bonne partie de l'année peut décourager de se tourner vers d'autres types de moyens de transport comme le vélo.
Ultra-dépendance à la voiture
En 2022, l'archipel comptabilisait 8 774 véhicules. Selon l'IEDOM, chaque foyer dispose de 3,4 voitures en moyenne.
Des chiffres qui démontrent la domination de l'usage de la voiture sur l'archipel. En 30 ans, le parc automobile a même été multiplié par trois à Saint-Pierre-et-Miquelon.
Des voitures presque exclusivement équipés de moteurs thermiques, donc polluants. Aujourd'hui, la majorité des constructeurs orientent la conception et la production de leurs modèles vers l'électrique.
Une impulsion soutenue par les pouvoirs publics. Par exemple, pour favoriser l'achat de ces modèles plus écologiques, les taxes de douanes sont allégées : 9,5% pour une voiture électrique contre 31,5% pour celle équipée d'un moteur thermique.
Vers d'autres modes de déplacement ?
Problème : la production d'électricité est entièrement dépendante du fuel à Saint-Pierre comme à Miquelon. De ce fait, par répercussion, l'usage d'une voiture électrique consommerait 2,5 fois plus d'hydrocarbures qu'une voiture thermique sur notre territoire.
L'usage de biocarburant pourrait être une autre solution pour se couper de l'essence ou du gasoil, mais son implantation sur l'archipel est encore balbutiante.
Alors, s'il est impossible de changer d'énergie pour les voitures, pourquoi ne pas tout simplement s'en passer ? Plus facile à dire qu'à faire. Le covoiturage ou le vélo restreindrait l'usage de la voiture mais c'est au citoyen d'en décider.
Les explications d'Élise Marné et Mathias Raynaud :