Un an après son lancement, le flop du dispositif "mon parcours psy"

« Mon parcours psy » permet de bénéficier de 8 séances par an chez un psychologue. A La Réunion, sur 157 psychologues, seuls 17 sont conventionnés. Le syndicat national des psychologues qualifie ce dispositif de "véritable échec ».

 

Qu'en est-il de "MonParcoursPsy" un an après sa mise en place par le gouvernement? Il offre la possibilité aux personnes qui en ressentent le besoin de bénéficier de 8 séances de psy par an totalement remboursées. Il faut néanmoins trouver un professionnel conventionné. C'est que réside toute  la difficulté, à La Réunion seuls 11% des psychologues adhèrent au dispositif.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Le flop de mon parcours psy à La Réunion

Une formule trop contraignante

Pour intégrer le parcours de soin, il  faut obligatoirement passer par le médecin traitant qui délivre un courrier d’adressage. Cette prescription donne droit à huit séances, ce qui , selon Aurore Bazin, constitue un recul. « Jusqu’à présent n’importe qui pouvait consulter un professionnel libéral sans en parler auparavant à quelqu’un. » regrette la déléguée régionale du syndicat national des psychologues.  

Autre limite selon le SNP,  les critères d’inclusion écartent une grande partie de la population.

« 90 000 patients en un an, c’est une goutte d’eau dans un océan de souffrance. »

Aurore Bazin, secrétaire régionale du SNP

Et de prendre l’exemple d’un adulte en arrêt maladie de plus de six mois pour dépression, soit un motif psychiatrique, ne peut pas accéder au dispositif « Mon parcours psy ».

« Qu’on soit un peu entendus, nous qui écoutons toute la journée »

 

Pour améliorer la prise en charge, le syndicat demande une refonte du dispositif mais aussi davantage de moyens alloués aux centres médico-psychologiques.

Aurore Bazin, secrétaire régionale du SNP rappelle qu’en France, la prise en charge psychologique existe depuis plus de 60 ans pour tous, elle demande du renfort dans les centres de consultation publics, pour les enfants, les adolescents et les adultes.

« En parallèle, s’il y a un recours  aux psychologues en libéral, il faudrait que les remboursements sans restriction temporelle, que le nombre de séances soient adaptables en fonction des patients, et non pas soumis à une limite annuelle, » complète la représentante des psychologues.