Un tarif "raisonnable" maintenu pour le Bouclier qualité prix

Malgré la volonté des autorités, le BQP n'est toujours présent que dans un seul commerce de l'archipel.
Le dispositif du Bouclier qualité prix (BQP) a été relancé pour la douzième année consécutive dans l'archipel. 55 produits de grande consommation sont toujours concernés pour un prix global qui passe de 160 à 163,70€. Le "maintien d'un tarif raisonnable" selon le Préfet de l'archipel, Bruno André, selon qui il n'y a pas non plus de quoi "faire cocorico".

Ce mercredi soir, le Préfet de l'archipel s'est rendu dans le centre commercial de Saint-Pierre pour constater la mise en place du nouveau Bouclier qualité prix.

Instauré en 2013 pour lutter contre la vie chère sur le territoire, ce dernier concerne une liste de produits de grande consommation proposée avec un prix plancher.

Quand on est dans le besoin, chaque centime compte

Bruno André - Préfet de Saint-Pierre et Miquelon

Si la liste des 55 produits concernés a légèrement évolué, son prix a aussi augmenté de 3,70€ dans un contexte inflationniste qui a fait l'objet d'arbitrage entre la préfecture et la seule enseigne du territoire qui joue le jeu du BQP.

Invité dans le cadre du journal télévisé de ce mercredi 13 mars, Bruno André a insisté sur la nécessité de ce dispositif tout en espérant aller plus loin à l'avenir sur la question du coût de la vie dans l'archipel.

Même maintenue via ce dispositif, les effets de l'inflation sur le territoire restent visibles dans l'évolution du BQP

S'il souhaite par exemple voir cette liste de produits s'élargir aux matériaux de construction, il espère aussi rapidement disposer d'autres indicateurs pour agir, à l'image de cette étude en cours sur la structuration des prix à Saint-Pierre et Miquelon (étude lancée en ce début d'année et financée par l'État et la Collectivité).

Autre piste envisagée, celle de la prochaine DSP. Actuellement attribuée pour quatre ans, la délégation de service public en matière de fret maritime pourrait être étendue à une période de dix ans selon le responsable de l'État. Pour Bruno André, cela permettrait aux investisseurs de se positionner sur le long terme tout en permettant à la préfecture d'imposer des règles de temporalité et de prix.

Retrouvez ci-dessous l'entretien accordé par le Préfet à Mathias Raynaud dans le journal télévisé dans lequel il évoque aussi une nouvelle consultation populaire à l'été prochain en ce qui concerne la transition énergétique du territoire.

©saintpierreetmiquelon