Une opération coup de poing contre la traite des êtres humains a eu lieu hier (mardi 4 juin) dans le quartier de Grand Baie au Gosier, sous l’autorité du préfet, et sur réquisition de la procureure de la république de Pointe-à-Pitre.
Cette action coordonnée des forces de l'ordre, menée dans le cadre des Journées d’actions communes européennes JAD (ou Joint Action Days) se déroule jusqu’à dimanche (9 juin). Pilotée pour la France par l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH) de la DNPJ (direction nationale de la police judiciaire), elle s'inscrit dans le programme Empact-Europol. Elle cible toutes les formes de traite au niveau européen.
La France, elle, a choisi de se concentrer sur la lutte contre la traite des êtres humains aux fins d'exploitation sexuelle et le proxénétisme.
35 policiers mobilisés
L'action effectuée à Grand Baie, dirigée par le directeur territorial de la police nationale, a mobilisé plus de 35 policiers de différentes filières pour procéder au contrôle d'identité et d'établissements, les services de la Police Aux Frontières, de la Police Judiciaire et de la Sécurité Publique, ainsi que les douanes, la DGFIP-BCR (direction générale des Finances publiques - Brigade de contrôle et de recherche) et l’URSSAF.
Cette opération contre la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle en Guadeloupe s'inscrit également dans le cadre de la lutte coordonnée interministérielle anti-fraude (CODAF) ainsi que dans le dispositif "Place Nette".
5 interpellations
Cette opération coup de poing a permis le contrôle de 58 personnes, de 4 commerces et de 26 véhicules, indique la police nationale qui a relevé plusieurs infractions :
- 5 interpellations pour infraction à la législation sur les armes, étranger en situation irrégulière, conduite malgré l'annulation du permis de conduire, outrage, détention de stupéfiants.
- 7 verbalisations pour des infractions routières (non transfert de carte grise, non présentation de carte grise, une plaque non conforme, non port de la ceinture, non présentation du permis de conduire).
Pour contribuer à la lutte contre la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle, les services de police nationale font plusieurs recommandations.
- Informez-vous et informez les autres sur les signes de la traite des êtres humains.
- Si vous suspectez qu’une personne est victime de traite des êtres humains, contactez immédiatement les autorités compétentes (police, associations d’aide aux victimes). Ne tentez pas d’intervenir directement.
- Surveillez les comportements et les fréquentations des jeunes et sensibilisez-les aux dangers de la traite. Encouragez-les à être prudents en ligne et dans leurs interactions sociales.