Même combat. Après la ruée dans les stations-service pour faire le plein des voitures, la ruée pour remplir les réservoirs des bateaux, ce week-end. Toujours pour faire face à la pénurie de carburant, alors que deux dépôts voient leurs accès filtrés par des manifestants.
Des gens sont venus tout le temps. Le téléphone n'arrêtait pas de sonner. C'était toujours les mêmes questions : est-ce que vous avez du sans-plomb, est-ce qu'il vous reste du gasoil ?
Anne-Laure, vendeuse à la station Shell marina NC, à Nouméa
Le plein du taxi boat
Au Cercle nautique calédonien comme à la marina de Port-Moselle, toute la journée de samedi, professionnels et plaisanciers sont venus se ravitailler tant qu'il y avait du carburant. L'un voulait "faire tourner l'annexe". L'autre avait besoin de "faire le plein" pour sa rotation dominicale de taxi-boat…
Qui est prioritaire ?
Depuis ce samedi matin, la station de Port-Moselle fait partie des établissements réquisitionnés par le haussariat. Elle doit fournir en premier lieu les professions prioritaires.
Ce sera les bateaux-pilotes, pour que tout ce qui est paquebot, porte-conteneurs… puisse entrer et sortir du territoire, ainsi que la SNSM, la sécurité civile, les pompiers et la gendarmerie maritime.
Jérôme Bonnace, gérant de la station des bateaux Total Energies, à Port-Moselle
Petits malins
Certains sont venus se réapprovisionner à bord de leur bateau, mais pas pour aller en mer. "C'est pour nos voitures", reconnaît James. "Il n'y a plus de mazout partout, on essaie de trouver où on peut."
Numéro spécial
À noter qu'il existe désormais un numéro d’information "pour toute information sur les autorisations de se réalimenter pour les sociétés", à condition d'appeler de 8 heures à 17 heures, et uniquement pour les urgences. C'est le 75 70 57, signale le haut-commissariat sur son site internet. Il y rappelle aussi "l’interdiction de vendre, d’acheter, de distribuer ou encore de transporter du carburant" dans tout récipient transportable", jerricans ou bidons.