Violences armées et braquages : cinq suspects arrêtés au Surinam et transférés en garde à vue à Saint-Laurent-du-Maroni

Arrestation musclée de suspects de violences armées à Paramaribo, avant leur transfert en Guyane.
Soupçonnés de braquages et de violences à main armée à Saint-Laurent-du-Maroni, cinq jeunes Français en situation irrégulière ont été arrêtés mardi à Paramaribo, au Surinam. Transférés en Guyane, trois d'entre eux ont été déférés au parquet, tandis que les autorités locales poursuivent l'enquête.
La gendarmerie de Saint-Laurent-du-Maroni. Trois des suspects ont été déférés au parquet, les deux autres étant toujours sous examen approfondi pour recueillir des éléments supplémentaires.

Cinq suspects transférés de Paramaribo à Saint-Laurent-du-Maroni. Accusés d’avoir participé à une série de violences et de braquages qui secouent Saint-Laurent-du-Maroni depuis plusieurs semaines, cinq jeunes Français, âgés de 18 à 25 ans, ont été arrêtés au Surinam mardi après-midi. En situation irrégulière sur le territoire surinamais, ils ont été remis aux autorités françaises le soir même, puis placés en garde à vue à leur arrivée à Saint-Laurent-du-Maroni. Depuis leur interpellation, l’enquête progresse, les forces de sécurité se concentrant sur l’implication de chacun dans ces événements violents.

Trois des suspects ont été déférés au parquet, les deux autres étant toujours sous examen approfondi pour recueillir des éléments supplémentaires. Les autorités de Saint-Laurent-du-Maroni travaillent en étroite collaboration avec les forces de police du Surinam, le JIT (Judicial Intervention Team), un effort que le commandant de la gendarmerie locale, Stéphane Babel, qualifie de « coopération transfrontalière essentielle » pour enrayer la violence qui sévit dans la région.

Un climat de tension et des saisies d'armes en hausse

Les tensions à Saint-Laurent-du-Maroni n’ont cessé de croître ces dernières semaines, marquées par une série de fusillades et de vols à main armée. En parallèle de ces interpellations, les forces de l’ordre ont intensifié leurs contrôles, avec dix armes à feu réelles et trois pistolets factices confisqués au cours des quinze derniers jours. Certains des détenteurs d’armes arrêtés ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, tandis que d’autres seront convoqués prochainement devant la justice.

Avec la recrudescence de ces violences, les opérations communes entre la gendarmerie française et les forces de police surinamaise se multiplient pour limiter les activités criminelles le long de cette frontière sensible.