Les passagers du Vol Paris-Saint-Pierre de ce lundi 19 août se souviendront longtemps de leur escale forcée à Halifax.
Après avoir traversé l'atlantique, leur boeing 737 de la compagnie ASL Airlines devait se poser à l'aéroport Saint-Pierre Pointe blanche. La brume dense et le vent ont contraint les pilotes à prendre la direction d'Halifax en Nouvelle Écosse.
C'est là que les ennuis ont véritablement commencé pour plus d'une centaine de voyageurs qui espéraient alors une meilleure prise en charge de la compagnie Air Saint-Pierre qui exploite cette liaison.
Air Saint-Pierre aux abonnés absents ?
Expert maritime devant se rendre en mission pour quelques jours à Miquelon, Yves Kinard nous raconte avoir attendu d'abord "30 à 45 minutes dans l'avion sur le tarmac sans savoir ce qui allait se passer".
Une fois débarqués, les passagers ont ensuite dû se plier aux formalités douanières, "ce qui fut compliqué pour celles et ceux qui n'avaient que leur carte d'identité et surtout pas d'autorisation d'entrée sur le sol canadien (AVE)".
S'il estime que les douaniers ont fait preuve de tolérance, il dénonce ensuite la prise en charge de la compagnie locale. "Nous avons attendu 1 h 30 nos bagages, toujours sans explication, avant de comprendre que la majorité des hôtels étaient complets. Presque tout le monde a dû passer la nuit sur un banc ou à même le sol dans l'aéroport".
Tout le monde est scandalisé. C'était le foutoir total !
Yves Kinard - passager
Si Marie Gontowicz-Pi, elle, a pu trouver un hôtel par ses propres moyens très loin de l'aéroport, elle a entendu ce matin le réçit de tous les autres passagers qui avaient dormi sur place "sur les chaises de la zone d'enregistrement, sur les bancs en bois de la zone centrale, dans un couloir sur de la moquette ou à même le carrelage", sans qu'on ne leur fournisse ni oreiller, ni couverture.
Elle dénonce également la mauvaise prise en chage de la compagnie : "On a mis un temps hallucinant pour récupérer nos bagages et ensuite on nous a juste remis quelques vouchers pour se restaurer avant de nous dire vers 22h30 que tous les hôtels étaient complets et qu'il était impossible de nous loger. Ensuite le personnel est parti en laissant même les deux enfants en UM (passager mineur non accompagné)"
La compagnie aurait, selon nos informations, demandé à un couple de s'en occuper.
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Contactée ce matin, la compagnie explique avoir fait le maximum par la voix de son PDG Benoît Olano.
« C’est un détournement de dernière minute. Nos trois agents sur place ont cherché des solutions d’hébergement, mais tous les hôtels étaient complets. Halifax n’est pas une grosse ville non plus, et les autres compagnies aériennes comme Air Canada qui avaient annulé des vols étaient passées avant nous pour réserver des chambres… Je comprends le mécontentement des passagers qui n’ont pas été hébergés, mais nous n’avons pas trouvé de solution. Certains clients ont trouvé par eux-mêmes.»