C'est le soulagement pour ces touristes français de Rangiroa. "On est soulagé de pouvoir prendre cette solution et de rejoindre Paris ce soir." Moyennant 4.000 francs pacifiques, la navette communale va pouvoir les amener sur l’île voisine où ils prendront l’avion à destination de Tahiti.
"On fait amener notre navette sur Tikehau. On sait que la navette prend quarante personnes mais il n'y en a pas assez. Donc il y a d'autres navettes qui vont quitter Rangiroa pour Tikehau. C'est pour faciliter le retour de nos touristes chez eux, à l'international." explique Tahuhu Maraeura, le maire de Rangiroa.
François, touriste Français déclare : "On devait partir hier soir en vol international, ça a été annulé. On a été obligés de prendre le bateau qui est ici pour nous emmener à Tikehau. C'est vrai qu'on a envie de rentrer maintenant. Ça nous a posé pas mal de problèmes, notamment pour mes enfants qui doivent travailler rapidement sur la zone parisienne. Donc j'espère qu'on va bientôt rentrer."
Bonne nouvelle, les vols internationaux ne sont pas impactés. À l’aéroport de Faa'a, les passagers du vol d’Air câlin vont bien enregistrés, à l'instar de Maya, touriste Calédonienne : "Je suis contente de rentrer, mais après je comprend tout à fait les employés qui sont en grève. Mais cela dit, j'ai appelé deux fois Air Calin hier, j'ai checké tout le weekend pour savoir si j'allais bien partir aujourd'hui."
Marie-France, elle aussi de Calédonie, était sûre de repartir : "J'ai appelé Air Calin hier justement, ils m'ont confirmé que non : on vous aurait envoyé un email tout de suite si y avait eu quoi que ce soit. Mais bon, c'est inter-îles, c'est ici que ça se passe."
À destination de Bora bora, Raiatea et Rangiroa, ce sont effectivement trois vols annulés pour Air Moana et une vingtaine pour Air Tahiti. Selon Cyril Le Gayic, il y aurait 60% de grévistes sur la plateforme aéroportuaire et 100% dans les trois îles impactées. Maire, originaire de Tikehau, a dû se rendre en agence "pour modifier un billet que mon mari a déjà acheté. À cause de la grève, il ne pourra pas partir."
Et comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, les bureaux de l’Apetahi Express ont été pris d’assaut. Et les billets vendus comme des petits pains. Manu Paquier, responsable des opérations commerciales du Apetahi Express confirme cette tendance : "Demain mercredi, départ de Papeete. Jeudi, retour des îles sous le vent. Pour ces rotations nous affichons complet. Et nous avons une liste d'attente pour ces deux voyages."
En attendant un retour à la normal, les syndicats et la direction d’ADT, en négociation durant deux heures ce mardi après-midi, n’ont pas réussi à trouver un accord. Les discussions entre eux reprendront demain, mercredi 24 juillet dans l'après-midi. Sur les dix points de revendication, seule la moitié a pu être abordée. La grève se poursuit donc. Ce mardi soir, Moetai Brotherson rencontre les syndicats à partir de 18 heures, car le Pays détient 49% des parts d'ADT.