Le 24 juillet l'Assemblée Territoriale vote son budget supplémentaire 2015. Le Préfet refuse de le rendre exécutoire. Les élus parlent "d'abus de pouvoir". Hier, alors que la "machine budgétaire" donne des signes de blocage, le Préfet annonce qu'il l'a rendu exécutoire.
Coup de théâtre hier en milieu après-midi. Le Préfet Marcel Renouf -dans une mise au point devant notre caméra- déclare qu'il a finalement rendu exécutoire le budget supplémentaire 2015.
Une annonce qui met fin à son refus de l'exécuter depuis le vote des élus fin juillet : "J'ai rendu exécutoire le budget supplémentaire" rassure-t-il en ajoutant : "Ceci posé je ne l'approuve pas.C'est une subtilité. En tant que chef du Territoire il m'appartient de rendre exécutoires les délibérations de l'Assemblée territoriale. Cela vient d'être fait," sans préciser quand...
Le malaise
Sa déclaration en milieu d'après-midi dans son bureau arrive après un constat alarmant -le matin même- du Président de la Commission des finances de l'Assemblée Territoriale, Patalione Kanimoa. Il s'appuie sur les chiffres présentés par les services. Les rentrées douanières sont en baisse et des ombres planent sur les salaires d'octobre : "Depuis le mois de juillet le budget supplémentaire n'a pas été rendu exécutoire. Le payeur nous a précisé que tant qu'il ne l'aura pas il ne peut aller outre ses responsabilités" déclare l'élu qui conclut :"les conséquences c'est que certains services peuvent ne plus arriver à payer quoi que ce soit... ou même les salaires".
Autour de la grande table où élus et chefs de services sont rassemblés, un malaise visible s'installe. Le spectre d'un blocage de la vie économique dans l'île n'est pas loin...
Bras de fer
Chacun a en tête le bras de fer engagé par le Préfet-Administrateur supérieur du Territoire début août. Il a alors affirmé son désaccord total sur le budget voté par la majorité de l'Assemblée territoriale : "Le budget supplémentaire aurait dû inclure les crédits nécessaires au paiement d'une dépense obligatoire à savoir une mesure bas-salaire qui est incluse dans le Protocole de fin de conflit signé en juillet 2014" explique-t-il.
Il convoque une session extraordinaire pour le 11 août. Pas de quorum, les élus de la majorité l'ont boycotté. "C'est un abus de pouvoir" commente le Président de l'Assemblée territoriale, Mikaele Kulimoetoke. Elle est reportée -c'est le règlement- d'une semaine, au 17 août.
Lors de cette nouvelle session extraordinaire de l'Assemblée, les élus mettent les points sur les "i". Ils ne revoteront pas leur budget. Ils expliquent qu'il serait "irresponsable" d'accepter un budget où les dépenses ne pourraient pas être couvertes par les recettes.
Embellie ou vraie éclaircie?
Depuis, c'était le statu quo. La tension entre Assemblée territoriale et Administration supérieure était palpable. Notamment lors de la visite de George Pau-Langevin, la Ministre des Outre-Mer début septembre. Lors de son discours de réception à l'Assemblée territoriale elle avait appelé au dialogue pour sortir de cette crise déclenchée par les bas-salaires.
Bon sens ou principe de réalité, en tout cas l'exécution annoncée du budget supplémentaire aura permis d'éviter un blocage et probablement une nouvelle crise. Reste à espérer que l'embellie se traduira par une éclaircie durable.
Une annonce qui met fin à son refus de l'exécuter depuis le vote des élus fin juillet : "J'ai rendu exécutoire le budget supplémentaire" rassure-t-il en ajoutant : "Ceci posé je ne l'approuve pas.C'est une subtilité. En tant que chef du Territoire il m'appartient de rendre exécutoires les délibérations de l'Assemblée territoriale. Cela vient d'être fait," sans préciser quand...
Le malaise
Sa déclaration en milieu d'après-midi dans son bureau arrive après un constat alarmant -le matin même- du Président de la Commission des finances de l'Assemblée Territoriale, Patalione Kanimoa. Il s'appuie sur les chiffres présentés par les services. Les rentrées douanières sont en baisse et des ombres planent sur les salaires d'octobre : "Depuis le mois de juillet le budget supplémentaire n'a pas été rendu exécutoire. Le payeur nous a précisé que tant qu'il ne l'aura pas il ne peut aller outre ses responsabilités" déclare l'élu qui conclut :"les conséquences c'est que certains services peuvent ne plus arriver à payer quoi que ce soit... ou même les salaires".
Autour de la grande table où élus et chefs de services sont rassemblés, un malaise visible s'installe. Le spectre d'un blocage de la vie économique dans l'île n'est pas loin...
Bras de fer
Chacun a en tête le bras de fer engagé par le Préfet-Administrateur supérieur du Territoire début août. Il a alors affirmé son désaccord total sur le budget voté par la majorité de l'Assemblée territoriale : "Le budget supplémentaire aurait dû inclure les crédits nécessaires au paiement d'une dépense obligatoire à savoir une mesure bas-salaire qui est incluse dans le Protocole de fin de conflit signé en juillet 2014" explique-t-il.
Il convoque une session extraordinaire pour le 11 août. Pas de quorum, les élus de la majorité l'ont boycotté. "C'est un abus de pouvoir" commente le Président de l'Assemblée territoriale, Mikaele Kulimoetoke. Elle est reportée -c'est le règlement- d'une semaine, au 17 août.
Lors de cette nouvelle session extraordinaire de l'Assemblée, les élus mettent les points sur les "i". Ils ne revoteront pas leur budget. Ils expliquent qu'il serait "irresponsable" d'accepter un budget où les dépenses ne pourraient pas être couvertes par les recettes.
Embellie ou vraie éclaircie?
Depuis, c'était le statu quo. La tension entre Assemblée territoriale et Administration supérieure était palpable. Notamment lors de la visite de George Pau-Langevin, la Ministre des Outre-Mer début septembre. Lors de son discours de réception à l'Assemblée territoriale elle avait appelé au dialogue pour sortir de cette crise déclenchée par les bas-salaires.
Bon sens ou principe de réalité, en tout cas l'exécution annoncée du budget supplémentaire aura permis d'éviter un blocage et probablement une nouvelle crise. Reste à espérer que l'embellie se traduira par une éclaircie durable.