Les accords sur la baisse des frais bancaires, signés en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française ne s'appliquent pas à Wallis et Futuna. Le territoire ne bénéficiera pas de l'alignement progressif des tarifs sur la métropole.
Wallis et Futuna ne bénéficieront pas des baisses des frais bancaires programmées par les accords signés entre les représentants de l'Etat et des banques en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française.
Le processus de diminution des tarifs des banques dans les collectivités d'Océanie a été lancé par la loi de 2012 sur la régulation économique outre-mer. Deux autres textes ont été votés en 2013 et en 2014 le rapport du Président du Comité consultatif du secteur financier, le CCSF, a permis de préciser les objectifs des pouvoirs publics.
Dans son état des lieux, le Président du CCSF, Emmanuel Constans note que dans le Pacifique "les tarifs moyens sont très supérieurs à ceux de métropole" et fixe comme objectif de "faire en sorte qu'en trois ans, les écarts moyens de tarifs entre chaque collectivité et la France entière soient réduits d'au moins 50%".
Mais, malheureusement pour Wallis et Futuna, seules la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française sont concernées par cette politique.
A la suite de l'adoption de ces textes, un accord a été signé dès décembre 2013 à Nouméa, entre représentants de l'Etat et des banques. Papeete a suivi un an plus tard. Ces accords ont ensuite été renouvellés chaque année.
Même si la seule banque du territoire, la Banque de Wallis et Futuna, la BWF est une filliale de BNPParibas Nouvelle-Calédonie, elle ne relève pas de la législation du caillou et les accords signés à Nouméa ne s'appliquent donc pas à Mata Utu et Leava.
Bilan : en deux ans, en Nouvelle-Calédonie, les frais de tenue de compte ont baissé de plus d'un tiers, les abonnements internet de plus de moitié et les frais d'intervention en cas d'opération non autorisée de 7%. La réduction a été plus modérée à Tahiti où les tarifs étaient moins élevés au départ. L'écart s'est donc réduit avec la métropole même s'il reste beaucoup de chemin à faire.
Dans le même temps, les tarifs sont restés stables à Wallis et Futuna.
Résultat: les frais bancaires sur le territoire sont le double de ceux du caillou pour les frais de tenue de compte, les abonnements internet ou les mises en place de virement permanent (chiffres de l'Observatoire des tarifs bancaires, fournis par l'IEOM, l'institut d'émission d'Outre-Mer). Seuls les prix des cartes de crédit et les frais d'intervention sont comparables.
La direction générale de BNPParibas à Nouméa justifie ces écarts par les spécificités de la profession de banquier sur le territoire.
Selon la banque, les coûts sont plus élevés à Wallis et Futuna tant pour les procédures bancaires que pour les salaires (l'indexation est plus importante). Par ailleurs, pour BNPParibas, les clients de la BWF laissent peu d'argent sur leurs comptes et ne souscrivent que très peu aux produits d'épargne comme l'assurance vie. Au total les recettes seraient donc limitées...
Selon l'IEOM, les ressources locales de la BWF sont de 5 milliards de Francs Pacifique.
En 2016, les banques de métropole devraient augmenter leur tarifs : les ecarts devraient donc se resserrer mais par le haut!
Le processus de diminution des tarifs des banques dans les collectivités d'Océanie a été lancé par la loi de 2012 sur la régulation économique outre-mer. Deux autres textes ont été votés en 2013 et en 2014 le rapport du Président du Comité consultatif du secteur financier, le CCSF, a permis de préciser les objectifs des pouvoirs publics.
Dans son état des lieux, le Président du CCSF, Emmanuel Constans note que dans le Pacifique "les tarifs moyens sont très supérieurs à ceux de métropole" et fixe comme objectif de "faire en sorte qu'en trois ans, les écarts moyens de tarifs entre chaque collectivité et la France entière soient réduits d'au moins 50%".
Mais, malheureusement pour Wallis et Futuna, seules la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française sont concernées par cette politique.
A la suite de l'adoption de ces textes, un accord a été signé dès décembre 2013 à Nouméa, entre représentants de l'Etat et des banques. Papeete a suivi un an plus tard. Ces accords ont ensuite été renouvellés chaque année.
Même si la seule banque du territoire, la Banque de Wallis et Futuna, la BWF est une filliale de BNPParibas Nouvelle-Calédonie, elle ne relève pas de la législation du caillou et les accords signés à Nouméa ne s'appliquent donc pas à Mata Utu et Leava.
Bilan : en deux ans, en Nouvelle-Calédonie, les frais de tenue de compte ont baissé de plus d'un tiers, les abonnements internet de plus de moitié et les frais d'intervention en cas d'opération non autorisée de 7%. La réduction a été plus modérée à Tahiti où les tarifs étaient moins élevés au départ. L'écart s'est donc réduit avec la métropole même s'il reste beaucoup de chemin à faire.
Très chère banque
Dans le même temps, les tarifs sont restés stables à Wallis et Futuna.
Résultat: les frais bancaires sur le territoire sont le double de ceux du caillou pour les frais de tenue de compte, les abonnements internet ou les mises en place de virement permanent (chiffres de l'Observatoire des tarifs bancaires, fournis par l'IEOM, l'institut d'émission d'Outre-Mer). Seuls les prix des cartes de crédit et les frais d'intervention sont comparables.
La direction générale de BNPParibas à Nouméa justifie ces écarts par les spécificités de la profession de banquier sur le territoire.
Selon la banque, les coûts sont plus élevés à Wallis et Futuna tant pour les procédures bancaires que pour les salaires (l'indexation est plus importante). Par ailleurs, pour BNPParibas, les clients de la BWF laissent peu d'argent sur leurs comptes et ne souscrivent que très peu aux produits d'épargne comme l'assurance vie. Au total les recettes seraient donc limitées...
Selon l'IEOM, les ressources locales de la BWF sont de 5 milliards de Francs Pacifique.
En 2016, les banques de métropole devraient augmenter leur tarifs : les ecarts devraient donc se resserrer mais par le haut!