L'agence de santé de Wallis-et-Futuna a effectué toutes les evasan d'urgence, mais ce sont les évacuations sanitaires programmées qui sont en forte baisse. Ces dernières sont passées de 60 à 30 en moyenne par mois. Pourtant, l'agence de santé encourage les patients à partir vers la Nouvelle-Calédonie malgré la situation sociale compliquée sur place.
"S'il y a un rendez-vous, il faut y aller, ça signifie qu'ils sont en capacité de recevoir", assure la docteure Hassiba Belabbas de l'agence de santé. Des malades sur le territoire ont en effet besoin d'être suivis, parce que les moyens ne sont pas suffisants ici. Or, plus les patients au fenua attendent, plus les dossiers pour les évacuations sanitaires s'accumulent. Aujourd'hui, il y en a une centaine en attente.
D'autres lignes aériennes
La première destination pour les evasan est toujours la Nouvelle-Calédonie malgré la situation locale. Néanmoins, Laurent Bien, directeur de l'agence de santé se veut rassurant : "Si nous avons beaucoup d'evasan programmées ne pouvant être gérées dans 3 ou 4 mois en Nouvelle-Calédonie, par défaut de professionnels ou par difficultés de vols, c'est là effectivement qu'avec l'administration supérieure, on verra s'il est possible de trouver d'autres vecteurs aériens. Le sujet aujourd'hui, c'est d'avoir à disposition les moyens aériens qui permettent de transférer les patients."
La Nouvelle-Calédonie n'est en effet pas le seul autre territoire français du Pacifique. La Polynésie française est aussi accessible en avion. Cette solution a déjà été utilisée pour une patiente évacuée d'urgence au début des émeutes sur le Caillou, et pourrait peut-être se répéter à l'avenir.