Potabilisation de l'eau : le choix revient aux futuniens

Potabiliser l'eau à Futuna, un projet attendu depuis plus de 10 ans qui pourrait prochainement devenir une réalité. La question qui se pose maintenant c'est quelle solution sera choisie ? D'après le Préfet du territoire, le choix revient aux futuniens car cela va considérablement changer leur utilisation de l'eau.

Aujourd’hui, l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires de base est un enjeu mondial. 7 millions de personnes, dont au moins 2 millions d’enfants de moins de 5 ans, meurent chaque année de maladies liées à l’eau. Et 1,4 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable.

L'état des lieux

À Wallis, seule la nappe phréatique est utilisée pour l'approvisionnement en eau potable. À Futuna, l’eau n’est pas potable mais depuis 2020, 24 fontaines à eau ont été installées dans les établissements scolaires ce qui a permis à plus de 700 élèves futuniens d’avoir accès à l’eau potable.

Pour rendre l'eau de Futuna potable, deux options sont proposées par le cabinet d'étude ThetisWF

Deux types de déploiement possible

1ère solution

La première solution c'est de développer le réseau, afin de rendre l'eau potable dans l'ensemble du territoire comme à Wallis.

Cette solution a un coût beaucoup plus onéreux et plus long à mettre en place... environ une vingtaine d'années.

Ronan ORCEL - Cabinet d'étude THETIS WF

WF la 1ère

2ème solution

Deuxième solution, celle de mettre en place des points de distribution d'eau potable dans les villages.

Moins coûteuse, plus facile à mettre en place mais nécessite une nouvelle logistique au quotidien. Cependant elle peut permettre de répondre rapidement à cette demande qui n'a que trop tardé.

Le choix à la population

Le choix qui doit être fait, doit être celui des futuniens. Ils ont maintenant toutes les données du problème et en fonction de leur choix on mettra les choses en oeuvre. Cependant, leur choix dépend d'une décision arbitrale, car il est techniquement impossible de tout avoir à la fois.

Blaise Gourtay, préfet de Wallis et Futuna

WF la 1ère

Ce sont deux possibilités qui ont été soumises aux autorités du territoire, qui sont unanime : le choix revient à la population.

La balle est donc dans le camp des futuniens, concrétiser un projet attendu depuis plusieurs années malgré l'éventualité de devoir payer l'eau ou continuer à consommer une eau gratuite, mais pas traité. ?