Le bois : une filière en souffrance

Visite du préfet à la scierie
La filière bois est en souffrance, et pourtant une scierie existe depuis plusieurs années à Wallis. C’est d’ailleurs la seule du fénua. Le préfet s’y est rendu avec certains de ses agents, et des membres de la chefferie. Pour relancer la filière, il faut un diagnostic, et cela passe par une visite de site.

La filière du bois est actuellement en pause sur le fenua. La seule scierie rencontre quelques difficultés, à savoir le manque de matériel. Existante depuis 2010 et avisée de développer la production locale réduisant les importations. Une scierie qui joue un rôle stratégique avec le massif de Loka à proximité offrant une opportunité de développer le territoire. 89 hectares à disposition dans le nord de l'île, plus précisément dans le massif de Loka. Une parcelle de terrain accordée par la chefferie, une convention déjà existante entre l'entrepreneur, la DSA et la chefferie elle-même. La DSA évalue la ressource en bois, et à partir de ses données, la chefferie doit donner son accord ou pas. Une partie du gain leur revient. Un cercle de travail qui doit rapporter à tous.

La démarche est de remettre à jour la convention avec la chefferie pour la coupe du bois. Voir au niveau de l'administration et des politiques pour prendre des mesures de protection de l'emploi local, de l'économie locale, parce que actuellement il y a quand même beaucoup d'importation. Pour une fois qu'on a des productions locales il faut quand même penser à un moment donné prendre des mesures de protection comme ça se fait partout ailleurs.

Taifisi Folituu, chef d'entreprise

Utiliser et replanter après permet de régénérer la forêt mais surtout de pérenniser la matière première, et ainsi de manière générale participer durablement au développement économique.

Tout ce qu'on vient de voir avec la scierie c'est qu'il faut d'abord qu'elle fasse la démonstration qu'elle est capable de produire, c'est à dire d'aller couper le bois en forêt, puis de l'amener et de commencer à le travailler, c'est à dire à le débiter en planches ou éventuellement en poteaux pour les lignes téléphoniques. Il faut qu'elle montre sa capacité technique à le faire. Après il est clair que dans la durée, elle aura besoin d'investissement, on sera là pour la soutenir pour l'aider si nécessaire, mais il faut d'abord que la volonté de production et le marché parce que non seulement il faut produire mais il faut vendre aussi ce bois et qu'il y ait suffisamment de débouchés pour que ça vaille le coup d'investir là-dessus.

Blaise Gourtay, Préfet de Wallis et Futuna

Au-delà de cela, le préfet fait annuellement l'état des lieux de la scierie afin de pouvoir relever les difficultés et y remédier. Il faudrait au moins 3 mois pour reprendre l'activité.

Le reportage de Malia Sosefo Fotutata et Sofia Hoatau. 

©Wallis