2 coordinateurs du projet PEBACC+ pour l’adaptation au réchauffement climatique sont arrivés ce lundi 17 mars à Wallis. Leur mission consiste à suivre les agents du service de l’environnement pour leur apporter des lumières sur la protection de la mangrove à Uvea.
À peine sur le terrain et déjà la main dans la vase. François TRON, coordinateur PEBACC+ pour la Calédonie et Wallis et Futuna, guide les agents biodiversité du service de l’environnement. Il démontre les preuves des bienfaits de la mangrove. "Le sédiment a monté derrière le mur, on voit il y a vraiment une différence de hauteur. Il y a eu une accumulation de sédiment quelque part. Ce n'est pas une plage mais le bord de mer a monté à cet endroit. En même temps que la mer elle monte, le bord de mer a monté, et c'est exactement ce qu'on cherche. Pour se protéger face au changement climatique, tout ce qu'on peut faire qui va faire monter la terre au bord de mer, c'est favorable".
Restaurer et protéger la mangrove...
Pour arriver à ce résultat, il faut restaurer et protéger la mangrove, en replantant les palétuviers dans un environnement déjà existant, propice à leur développement. Pour élargir la zone de restauration vers le large, tracer en GPS une côte de marée est indispensable. C'est-à-dire "évaluer la surface qu'on peut restaurer à partir du littoral jusqu'au platier".
Une vingtaine d'hectares de mangrove à Wallis...
Wallis compte plus d’une vingtaine d’hectares de mangrove. 5 à 6 sites prioritaires ont été identifiés pour la mission. La mangrove est une ceinture de protection naturelle du littoral, un épurateur et un espace de vie pour de nombreuses espèces. En prendre soin c’est aussi prendre soin des courants fluviaux naturels aux alentours.
C'est comme une veine dans le corps, si jamais il y a des caillots, le médecin va les enlever, il va donner un traitement pour enlever ces caillots de sang. Dans la gestion des mangroves, c'est pareil. On ne bloque jamais le chemin de l'eau, et même si on peut enlever les choses qui bloquent le chemin de l'eau comme le bois mort ou les déchets, les poissons, les crabes ils passent, c'est très important.
François TRON, coordinateur projet PEBACC+ pour la Nouvelle Calédonie et Wallis et Futuna
Pour cette mission le choix s’est porté sur la mangrove à Wallis, la tarodière à Futuna, des zones humides dont le rôle est essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique.