Proxi-Feo : le corail au cœur de cette exposition au lycée d'État de Wallis et Futuna

Exposition Proxi-Feo au lycée d'état de Wallis et Futuna
L’inauguration de l’exposition Proxi-Feo sur les récifs coralliens s'est tenue ce 23 octobre au lycée d’Etat de Wallis et Futuna. Une exposition de 8 ateliers qui a réuni les autorités de l’île et les élèves du lycée. Objectif : sensibiliser la population sur le rôle des récifs, des herbiers et des mangroves, des menaces et les efforts pour y remédier.

Le corail est un animal marin que le jeune public a déjà vu. Pourtant, il ne sait toujours pas à quoi il sert.

Et ça tombe bien car c’est le but des 8 ateliers présentés ce 23 octobre. De la vie de cet écosystème, aux menaces qui pèsent sur celui-ci et les efforts pour y remédier, les élèves ont beaucoup appris.

"C'est assez important parce que ça nous explique pourquoi on doit les préserver et à quoi ils nous sont utiles et que ça nous sert à respirer aussi, en inspirant le CO2 ils donnent de l'oxygène" Jacques.

"Nous les jeunes, on ne se rend pas vraiment compte parce qu’on n'est pas comme nos ancêtres à se préoccuper de la pêche et tout, nous, on est plus sur les études. Ça permettra à beaucoup de nos jeunes, ceux qui veulent rester sur nos îles s'ils veulent prendre soin de notre île à aller en mer à s'occuper des coraux" Alizée.

"C'est important d'avoir des coraux dans notre récif, on a appris tout d'abord que le blanchissement du corail, c'était dû au réchauffement climatique" Vincent.

Le corail, une espèce en danger. Pour le protéger, des actions ont été menées comme la mise en place des aires marines protégées coutumières et, ou encore le projet Biorock mené par les élèves de terminale CAP. Une structure en acier sous l’eau dopée d’un courant électrique provenant d’un panneau solaire qui aide les coraux à se régénérer 6 fois plus vite.

"Notre projet, on a utilisé une électrode comme un aimant géant. Au lieu de rassembler le métal, il rassemble le calcaire dans la cage" Manuki

"On voit que c'est leur projet, ils ont fait eux-mêmes les structures. C'est important car tous les outils sont bons. C'est important d'avoir des choses à grande échelle comme la création d'une aire protégée, c'est important d'avoir des outils de sensibilisation, c'est important d'avoir des petits projets de restauration, certains vont marcher d'autres pas, l'important c'est qu'on travaille tous ensemble pour essayer de trouver des solutions pour essayer de préserver au maximum" Julie Pesin, Responsable du pôle marin, OFB.

Des solutions, il y en a, et il en faut encore selon les autorités de l’île. Et pour la chefferie, protéger les coraux passe d’abord par une prise de conscience individuelle.

"Il y avait déjà des interdictions bien avant pour protéger la vie sous-marine, comme la pratique de la chasse sous-marine la nuit, l’utilisation de certains filets de pêche pour éviter de retrouver des filets abandonnés qui recouvrent les récifs coralliens. Aujourd’hui, il est difficile de mettre en place de nouvelles mesures de protection du monde marin car certains ne vont pas respecter" Mahefotuaika Sanele Tauvale, ministre coutumier chargé de l'environnement et des affaires maritimes.

Grâce à ces projets, un jour peut être les récifs détruits seront complètement reconstruits pour faire en sorte que la vie marine en profite encore longtemps. Le reportage de Lotana Moefana et Youssra Mahadali.

©Wallis