Retour aux sources pour les deux sœurs religieuses Manukula

Les deux sœurs religieuses (à droite)
Malia Lita et Malia Losa Manukula sont sœurs et religieuses. L’une est travailleuse missionnaire dans la communauté Donum Dei ou Eau Vive, l’autre s’occupe en particulier des personnes âgées dans la Société de Marie. Parties il y a plus de 40 ans, toutes 2 vivent en Amérique du Sud. Actuellement en vacances à Wallis, elles sont heureuses de retrouver la famille et surtout leurs parents.

Retrouvailles en famille après 45 ans

Un repas en famille chez elles à Ha’atofo, des retrouvailles qu’elles ont imaginées depuis des années.

"Voilà 45 ans qu'on s'est dispersé, c'est la première fois depuis 45 ans qu'on se retrouve ensemble sous le toit de nos parents, toutes les deux ensemble" déclare Malia Lita.

"C'est une émotion originelle, ça a été enfouie au fond du cœur, et arrivée ici ça remonte, ça fleurit" affirme Malia Losa.

Des moments de joie et de partage exceptionnels pour Holo Manukula, le père de famille. "Je suis heureux ! À Noël, le jour de l'an, et même après, on se réunit ici. Tous mes enfants, tous les matins pour partager le petit déjeuner."

Sr Lita a 59 ans et elle est professeure d’anglais dans un lycée du Pérou. Avant cette affectation, elle a vécu 12 ans en Colombie au service des enfants. Sa sœur, Losa, vit à 3 heures d’avion du Pérou, à Rio de Janeiro au Brésil. Elle a 56 ans et elle travaille dans l’accompagnement aussi des enfants, des personnes âgées et malades.

Un retour aux sources très important

Ce retour aux sources est important pour les deux sœurs. C'est l'occasion de puiser les forces nécessaires à la réussite de leurs missions respectives. "On voit la violence, surtout à la télévision, dans les films mais vivre la peur et voir les décès tous les jours, toutes les minutes, c'est impressionnant, et la réaction c'était de retourner ou de continuer dans ma vocation. J'ai choisi de continuer dans ma vocation parce que c'est une preuve et il faut croire au bon Dieu" (Malia Lita).

"On voit vraiment la séparation entre riche et pauvre et la violence c'est chaque jour. Ce que la télévision locale ou internationale montre n'a rien à voir avec ce qui se passe dans le milieu" (Malia Losa).

Face aux difficultés de la vie, les deux sœurs s’appellent pour se soutenir et elles trouvent réconfort dans la prière. Depuis leur retour en vacances à Wallis, elles ne manquent pas les célébrations religieuses dans leur paroisse. "Dieu est vraiment le centre et on a besoin, j'ai besoin d'être nourrie par lui, c'est essentiel de participer aux actes religieux comme la messe, comme la prière. Cette église représente un point important pour moi parce que je fais partie de la paroisse."

Sœur Lita et Soeur Losa Manukula espèrent revenir une autre fois en vacances à Wallis et y retrouver leurs parents comme aujourd’hui.

Leur portrait par Marie-Jo Iloai et Olivia Garett.

©Wallis