En Guyane, 40 % des jeunes quittent le système scolaire sans diplôme

Un chiffre qui en dit long : 2200 jeunes ont décroché de leur scolarité l'année dernière en Guyane. Décrocher, cela veut dire sortir du système scolaire en situation d'échec, sans diplôme. Pour lutter contre ce fléau, le rectorat mise sur la prévention et suit les élèves qui perdent pied.
Échanger dans un petit groupe autour d’un jeu, c’est le premier atelier qui permet de reprendre le goût à être ensemble, écouter les autres et de s’exprimer à son tour. Le but chez ces lycéens de seconde en mal de confiance ou de motivation est mettre des mots sur leurs peurs.
Après les mots, place à la relaxation afin de réinvestir une enveloppe corporelle qui parfois déconcerte à l’adolescence. En quatre séances Catherine Cheyrie, thérapeute en développement personnel guide les élèves pour qu'ils puissent y voir plus clair dans leur monde intérieur. Elle explique : « l’objectif est de les ramener dans leur corps, de les centrer pour venir à la rencontre de leurs besoins, de leurs émotions, de leurs limites, de leurs peurs. Tout cela bloque la confiance et l’estime ».
La plus part de ces élèves ont été inscris par la direction suite à des absences répétées, mais les autres sont venus de leur plein gré avec aujourd'hui des résultats. Au lycée Léon Gontran Damas de Rémire-Montjoly, sur 1000 élèves, une vingtaine est suivie depuis la rentrée par une cellule de prévention du décrochage scolaire.
 
Le reportage de Laurent Marot et Laurence Tian Sio Po