La mobilisation populaire en Guyane permet de pointer du doigt les hésitations de la politique de l’État en outre-mer. Malgré des tentatives de réponses aux demandes des populations depuis deux décennies, les solutions attendues tardent à émerger.
"Cela fait des années qu’il n’y a plus de politique pour l’outre-mer, depuis Jacques Chirac" s’est récemment exclamé l’un des candidats à la présidence de la République. La crise guyanaise illustre bien les insuffisances de la gestion du domaine d’outre-mer par les gouvernements successifs depuis une vingtaine d’années. Non pas que tous aient échoué. Ou qu’ils aient abandonné nos territoires.
Par exemple, sous Nicolas Sarkozy, l’État a essayé de mettre fin à l’assistanat en appelant le tissu économique à se diversifier. Il a tenté aussi de répondre à la demande de responsabilité accrue des élus locaux. Ces avancées n’ont pas empêché les crises de 2008, 2009 et 2011 à tour de rôle dans les cinq DOM. Les États généraux de l’outre-mer, dans la foulée, ont permis de prendre conscience de la nécessité de changer de modèle économique et politique.
D’où les débats et les résolutions sur la fin des monopoles, la vie chère, l’égalité économique, la responsabilité politique. Le bilan reste mitigé sur tous ces plans, les groupes de pression et le conservatisme guidant trop souvent notre action collective. À la décharge de l’État, quelle que soit la couleur politique du gouvernement, la complexité de la question est liée au poids de l’histoire.
L’outre-mer issu du domaine colonial peine à trouver sa place dans la république. Jusqu'aux années 1960, nos territoires avaient pour fonction d’enrichir la métropole. Ce n’est plus le cas. Quelle est leur utilité dans la France du 21e siècle ? Que proposer à leurs habitants, en termes d’épanouissement personnel et collectif ? Les réponses ne sont pas localisées en un lieu unique, État ou élites politiques, économiques et intellectuelles locales.
Depuis une vingtaine d’années, des réponses sont ébauchées, sans toutefois trouver leur cohérence. Les crises éruptives que nous vivons ici et là sont autant d’occasions de trouver des solutions. Car, après tout, nous sommes des citoyens français. Non ?
Par exemple, sous Nicolas Sarkozy, l’État a essayé de mettre fin à l’assistanat en appelant le tissu économique à se diversifier. Il a tenté aussi de répondre à la demande de responsabilité accrue des élus locaux. Ces avancées n’ont pas empêché les crises de 2008, 2009 et 2011 à tour de rôle dans les cinq DOM. Les États généraux de l’outre-mer, dans la foulée, ont permis de prendre conscience de la nécessité de changer de modèle économique et politique.
D’où les débats et les résolutions sur la fin des monopoles, la vie chère, l’égalité économique, la responsabilité politique. Le bilan reste mitigé sur tous ces plans, les groupes de pression et le conservatisme guidant trop souvent notre action collective. À la décharge de l’État, quelle que soit la couleur politique du gouvernement, la complexité de la question est liée au poids de l’histoire.
L’outre-mer issu du domaine colonial peine à trouver sa place dans la république. Jusqu'aux années 1960, nos territoires avaient pour fonction d’enrichir la métropole. Ce n’est plus le cas. Quelle est leur utilité dans la France du 21e siècle ? Que proposer à leurs habitants, en termes d’épanouissement personnel et collectif ? Les réponses ne sont pas localisées en un lieu unique, État ou élites politiques, économiques et intellectuelles locales.
Depuis une vingtaine d’années, des réponses sont ébauchées, sans toutefois trouver leur cohérence. Les crises éruptives que nous vivons ici et là sont autant d’occasions de trouver des solutions. Car, après tout, nous sommes des citoyens français. Non ?