Elections présidentielles dans l’Union des Comores : la main de la France

Retour aux urnes sur l'île d'Anjouan. Trois semaines après la publication des résultats provisoires  des élections présidentielles la Cour constitutionnelle décide de faire revoter 7000 électeurs d'Anjouan. La France ne serait pas étrangère à ce revirement.
Ce lundi 2 mai, l’autre sujet qui était sur toutes les lèvres parmi les originaires de l’Union des Comores dans la file d'attente devant le bureau des étrangers à la préfecture de Mayotte, c'est la convocation des électeurs des 32 bureaux pour les présidentielles.
Après la avoir annoncé Azali Assoumani en tête avec 40,89 %, devant Mohamed Ali Soilihi 39,87 %; soit un écart de 2144 voix, la cour  va faire revoter 7000 électeurs dans la région de SIMA,de  Nyoumakélé et de Mutsamudou, à Anjouan le 15 mai prochain…
Pour une grande partie des comoriens vivant à Mayotte, le colonel Azali avait bel et bien gagné, mais il n’est pas (n’est plus ?) l’homme de l’ancienne puissance coloniale. 
Azali Assoumani se serait rapproché des américains et des israéliens !
Son concurrent  Mohamed Ali Soilihi lui aurait l’appui de la France qui aurait donc fait pression jusqu’à obtenir ce curieux troisième tour.
Ce n’est pas la première fois que la France est accusée d’ingérence dans les affaires comoriennes. L’histoire de ce jeune pays est jalonnée de coups d’Etat que certains ont attribué aux autorités françaises.  Et souvent, ils auraient été menés à partir de Mayotte.