"Ça a dépassé les limites, on ne sait pas quoi faire", les habitants du quartier Cavani de Bandrélé victimes des inondations

"On dirait que le niveau commence à baisser", constate Kadaffi, de l'eau jusqu'aux mollets, au milieu de sa cour. La scène est similaire à l'intérieur de sa maison. "On a 10cm d'eau jusque dans les chambres", confie-t-il. Le quartier Cavani de Bandrélé, où il réside, fait partie des nombreux secteurs qui ont été inondés ce dimanche 2 février après des pluies torrentielles. 

"Il n'y a pas d'évacuation, pas de caniveau. À chaque pluie, ça monte jusqu'au ras des fondations de nos maisons", poursuit cet habitant. "Mais aujourd'hui, ça a dépassé les limites, on ne sait pas quoi faire." Dans le quartier, une école privée a également été inondée. "On attend que la municipalité puisse pomper encore un peu d'eau, parce qu'il y en a jusque dans les classes", explique une enseignante. "De l'eau à ce niveau, c'est la première fois."

"Un problème d'altimétrie"

La municipalité s'active pour essayer de pomper les zones inondées et dégager les ravines encombrées. "On essaye de rendre accessible les habitations, tant bien que mal avec les moyens qu'on a", résume Jean-Baptiste Bascou, le directeur des services techniques de la mairie de Bandrélé. "On a un problème d'altimétrie des terrains, qui sont en contrebas par rapport à la route nationale et à la chaussée." Un travail sur la gestion des eaux pluviales a été entamé, la première phase devrait être terminée d'ici la fin de l'année. "Après nous serons en recherche de financements pour les phases 2, 3 et 4, donc ça va durer plusieurs années."

Si ce phénomène de kashkazi intense doit durer encore quelques jours, les services de la mairie vont poursuivre leurs efforts dans la commune. "Aujourd'hui, on a pu faire Bandrélé et Bambo, demain on se concentrera sur les autres villages sachant qu'il y a aussi des dégâts là-bas", précise le directeur.