Disparition de François Burck: 40 ans d'engagement politique

François Burck
A 75 ans, François Burck s'est  éteint ce jeudi dans sa maison familiale de Moindou. Engagé depuis le début des années 70 auprès d'Eloi Machoro puis proche de Jean-Marie Tjibaou, François Burck a laissé son empreinte dans l'histoire politique de la Nouvelle-Calédonie. Retour en images sur sa carrière.
Né à Thio en juin 1939, François Burck y passe les premières années de sa vie, après son service militaire direction Lyon pour des études de théologie.
Ordonné prêtre en 1966, il  revient en Nouvelle-Calédonie au début des années 70, quitte la prêtrise et s’engage en politique.
 
Eloi Machoro, un nom, un symbole de l’indépendance, c’est avec lui que François Burck débute en politique. Les deux hommes passent beaucoup de temps ensemble,  ils descendent régulièrement ensemble en voiture de Thio vers Nouméa.
En 2012, comme un juste retour des choses, François Burck lui rend hommage en lui consacrant un livre: "mon cheminement  politique avec Eloi Machoro".


François Burck, déjà physiquement marqué par la maladie, lisant quelques passages de son livre consacré à Eloi Machoro.

En 1977, au congrès de l’Union Calédonienne de Bourail, François Burck fait partie des nouvelles têtes du bureau. En 1988, sa carrière s'accélère, son compagnon de route et leader de l’UC Jean-Marie Tjibaou est assassiné....François Burck lui succède à la tête du mouvement et joue la carte de la fidélité.

 
Président de l’UC jusqu’en 1996, il sera débarqué du parti suite à son opposition au préalable minier. Les indépendantistes refusent de discuter avec le RPCR pour repousser le réferendum d’autodétermination et posent une condition:  le massif minier du Koniambo, propriété de la SLN, doit être cédé à la SMSP.
 
François Burck s’oppose à cette position, fin 1997 avec d’autres indépendantistes il confirme publiquement négocier avec Jacques Lafleur sur l’avenir de La Nouvelle-Caledonie, sans l’aval du FLNKS. La sanction est rapide, il est  exclu de l’Union Calédonienne!
 
Après  la signature de l’Accord de Nouméa en 1998, c’est la création de la FCCI (Fédération des comités de coordination indépendantistes). Côte a côte François Burck, Raphael Mapou, Léopold Jorédié ou encore Aymard Bouanaoué qui ont pour objectif de libérer la parole et de séduire un électorat non kanak.
Un an plus tard, pendant la campagne des élections provinciales, le message s’affine pour revendiquer clairement une identité calédonienne.
 
En 2001, François Burck est élu président de la FCCI et assume tout ou presque...Au cours de la même année,  il s'installe dans le fauteuil de maire de Moindou.
 
La maladie va peu à peu éloigner François Burck de l'avant-scène politique. En 2004, il se présente néanmoins comme tête de liste dans le Sud pour les élections provinciales, mais il n'est pas élu.
 
François Burck s'est éteint ce jeudi 9 octobre 2014 à l'âge de 75 ans dans sa maison familiale à Moindou, là où il vivait simplement depuis de nombreuses années avec son épouse Virginie...
 

Le récit en images du parcours politique de François Burck avec Isabelle Braouet de NC 1ère


Plusieurs responsables politiques, toutes tendances confondues, ont tenu à rendre hommage à François Burck ( par Sylvie Hmeun et Robert Tamanogi)