Disparition de l'étoile du football calédonien Marc Kanyan Case à l’âge de 80 ans

Marc Kanyan-Case lors d'un reportage sur sa carrière.
L’ancien joueur international calédonien Marc Kanyan Case a raccroché ses crampons pour toujours. Celui qui avait embrassé une carrière politique, après avoir brillé sur les terrains d'Ajaccio, de Bastia et de Nîmes, est décédé ce vendredi 6 janvier.

Près d'une semaine après la disparition du roi Pelé, la Calédonie perd à son tour l'un de ses plus grands joueurs de foot. Marc Kanyan Case est mort ce vendredi 6 janvier, a-t-on appris de la Fédération calédonienne de football. 

Né en 1942, en pleine seconde guerre mondiale, l'enfant de Drehu grandit dans la tribu de Drueulu, dans le district de Gaïca. Marc Kanyan Case fait ses gammes au sein de l'Olympique de Nouméa, avec lequel il gagne la Coupe de Calédonie en 1962.

L'année suivante, il remporte les jeux du Pacifique avec l'équipe calédonienne. Une année importante, puisque c'est aussi son grand départ pour la Métropole. 


La consécration des JO 

Ses débuts dans l'équipe Gazelec d'Ajaccio, en Corse, lui ouvre les portes de l’équipe de France amateur mais aussi celles des Jeux Olympiques de Mexico en 1968. Jouer devant les 100 000 spectateurs du stade Azteca sera " la plus belle chose de (s)a vie", malgré la défaite contre le Japon. 

"On était dans les nuages", confie-t-il lors d'un portrait que lui consacre la FCF. Deux ans plus tard, c'est dans ce même stade que l'équipe brésilienne de Pelé gagnera la Coupe du Monde, suivie seize ans plus tard par une autre légende du ballon rond, Diego Maradona et son équipe d'Argentine. 


En finale de Coupe de France avec Bastia

Le Calédonien poursuit sa carrière en 1ère division au Sporting club de Bastia, pendant quatre saisons. Parmi les instants mémorables : la finale de la Coupe de France contre Marseille, "inoubliable", même si là encore, son équipe perd. "Ils avaient plus d'expérience", raconte-t-il au micro de la FCF. 

Après presque neuf ans de carrière professionnelle, où il fera deux saisons à Nîmes, et un nouveau passage au Gazelec d'Ajaccio, l'ancien buteur met un terme à sa carrière, avec un bilan plus qu'honorable : 216 matches et 72 buts. 

A découvrir ici, le portrait que lui a consacré la Fédé de foot, il y a quelques années. 



Coach de Karembeu

De retour au pays, il devient éducateur sportif et aide les jeunes talents du Caillou à s'exporter dans l'hexagone, dont un certain... Christian Karembeu, originaire de la tribu de Drueulu comme lui, et qui deviendra champion de monde avec l'équipe de France en 1998.

Par l'intermédiaire de Robert Budzynski, l'illustre directeur du Football club de Nantes pendant plus de trente ans, Marc Kanyan Case facilite l'arrivée de Karembeu au sein du FC Nantes et fait le voyage avec lui jusqu'en Métropole.

Adjoint au maire de Nouméa

Après les terrains de foot, c'est dans l'arène politique qu'il se lance. Il sera vice-président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie mais aussi élu à la mairie de Nouméa pendant une vingtaine d'années, d'abord en tant que conseiller, puis comme adjoint au maire chargé des sports de Jean-Lèques (RPCR). 

Une carrière bien remplie pour cette étoile du football calédonien, qui a rejoint ce 6 janvier un autre grand joueur calédonien, l'ancien ailier Jacques Zimako, disparu en 2021. Véritable icône, "Marco", comme l'appelait ses proches, "a marqué notre football" et "nous a montré le chemin à son retour en Calédonie", témoigne Gilles Tavergeux, président de la Fédération calédonienne de football. 

La réaction de Gilles Tavergeux, président de la Fédération calédonienne de football, au micro de Charlotte Mestre