Il était une légende du football calédonien. Jacques Zimako est décédé, a annoncé le Sport Club Bastia, où l’ailier gauche a commencé sa carrière nationale, de 1972 à 1977.
Champion de France
Mais c’est avec Saint-Etienne que le joueur de Lifou devient champion de France, en 1981. Ce sera ensuite Sochaux (19881-1985), avant le retour à son club de cœur, Bastia, où il aura en tout officié huit ans.
Premier joueur kanak à jouer en équipe de France, il participe à la qualification pour la Coupe du monde de football 1982 en Espagne. Joker de luxe, il entre souvent pour marquer, c'est le cas contre le club de Turin de la Juventus ou encore l'Irlande en 1981.
« Il est mort loin de nous, il est mort loin de la tribu, mais je suis quand même fier de lui, réagit son frère Kamama Atrë. Il est parti mais il a brillé sur le football, il a défendu les couleurs de Gaïca, les couleurs de la Nouvelle-Calédonie. Avec sa gentillesse, il a su tisser beaucoup de lien en Corse, à Sochaux. Quand on va dans ces villes, on voit que les gens apprécient Zimako ! »
"Nous garderons tous en mémoire la carrière emblématique de ce pionnier du football calédonien", écrit l'exécutif de la province Sud dans un communiqué.
"Un grand monsieur du sport calédonien, du football cagou et du pays vient de nous quitter", regrette la Fédération calédonienne de football sur son site Internet.
"Dans sa vie de footballeur, Jacques Zimako aura également porté le maillot de la Sélection de Nouvelle-Calédonie, lors des Jeux du Pacifique de 1987, une équipe cagou médaillée d'or à l'époque, après avoir battu Tahiti en finale, avec Zim dans l'équipe ", ajoute Gilles Tavergeux, président de la fédération et gardien de la sélection calédonienne de l'époque.
Fondateur de l'AS Grand Nord
" Il a aussi été l'entraîneur de l'Equipe de Calédonie pour les Jeux de Tahiti en 1995. Il a été le créateur du club de l'AS Grand Nord, avec cette volonté notamment de développer le football dans le Nord autour du projet d'Ecole de football à Kaala-Gomen ", précise Gilles Tavergeux.