La Papouasie Occidentale s'est vu une nouvelle fois refuser sa pleine adhésion au Groupe Mélanésien de Fer de Lance. Les ministres des affaires étrangères des pays membres se sont réunis à Port-Vila pour discuter des règles encadrant une éventuelle adhésion de la Papouasie occidentale au groupe.
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La Papouasie occidentale ne deviendra pas membre à part entière du Groupe Mélanésien de Fer de Lance (MSG) avant la fin de l'année. La question, très délicate, a été suspendue une fois de plus, après une réunion des dirigeants des différents pays membres à Port-Vila, au Vanuatu. Le Mouvement uni de libération pour la Papouasie occidentale (l'ULMWP) a actuellement le statut de membre observateur.
Le président de l'Association de la Papouasie Libre de Vanuatu et du Comité de l'Unification de la Papouasie occidentale, le Pasteur Alan Nafuki, ne cache pas sa déception. Il regrette que Manasseh Sogavare, le premier ministre des iles Salomon n'était pas présent à Port-Vila car il est, avec le Premier ministre du Vanuatu, Charlot Salwai, le principal soutien à la pleine adhésion de la Papouasie occidentale au MSG.
Pour le Pasteur Alan Nafuk, "Les responsables des pays mélanésiens n'étaient pas présents mais nous espérons qu'ils tiendront leurs promesses au cours de l'année prochaine, en 2017. Mais je sais qu'il y a beaucoup de pression de la part du gouvernement indonésien, du peuple indonésies qui essaient d'influencer la décision des membres du MSG" .
L'Indonésie a le statut de membre associé au MSG. Et elle est fermement opposée à la pleine adhésion des Papous occidentaux. L'Indonésie a annexé la Papouasie occidentale en 1969. Jakarta estime donc que les Papous sont déjà représentés par la République indonésienne au sein du MSG.
Lundi dernier, des militants papous étaient descendus dans les rues pour commémorer le 19 décembre 1961, à l'appel du KNPB, la principale organisation indépendantiste. Le 19 décembre 1961 est la date de l'annexion des provinces papoues par les forces indonésiennes. La police indonésienne a procédé à des arrestations de masse dans au moins 14 villes indonésiennes. Environ 500 personnes auraient été arrêtées pour avoir participé aux manifestations. On savait déjà que deux Papous avaient été mis en examen pour incitation à la trahison contre l'Etat. L'Indonésie rapporte que quatre autres personnes ont été mises en examen à Manado, la capitale de la province de Sulawesi du Nord.