Le «Système de riziculture intensive» (SRI), inventé à Madagascar par un prêtre jésuite français, est en train de se propager au reste du monde. Ses défenseurs promettent des rendements près de quatre fois supérieurs aux méthodes de riziculture traditionnelle, le tout entièrement bio.
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La création du SRI remonte à 1984. Il a été créé par Henri de Laulanié dans une mission jésuite à Madagascar. Le principe de base consiste à transplanter les plants de riz plus jeunes (moins de 15 jours contre 30 dans les techniques normales), à leur laisser plus d’espace et limiter au maximum les apports en eau. En alternant irrigation et périodes plus sèches, le SRI favorise l'apparition d'organismes aérobies (ne se développant qu'en présence d'air), qui favorisent à leur tour la croissance des plants. La présence nécessaires de ces micro-organismes empêche également toute utilisation de pesticides artificiels.
A Madagascar, cette technique à permis de multiplier la production par quatre, atteignant des rendements moyens sur les exploitations concernées de 8 tonnes de riz par hectare. Le SRI est plus économe pour les fermiers, qui utilisent 10 fois moins de plants et 100 fois moins d’eau que les fermiers traditionnels. Une évolution spectaculaire dans un pays où le riz reste l'aliment de base pour une grande partie de la population.
Association Tyfysaina. Vidéo mise en ligne le 23 mars 2008.
Après de nombreuses années cantonné uniquement à Madagascar, le SRI a été repris par les agronomes de l’Université américaine de Cornell, qui l’ont propagé vers l’Asie, et notamment l’Inde. Là aussi, la technique a remporté un franc succès, invalidant les théories attribuant le succès de la méthode à des conditions particulières des sols malgaches. Le record mondial de la production de riz a été atteint par un Indien en 2011 dans l'Etat du Bihar (nord-est), l'un des plus pauvres de l'Inde, grâce au SRI, avec 22,4 tonnes par hectare.
Néanmoins, le système n’est pas une solution miracle. La nécessité de contrôler étroitement les apports en eau, plutôt que d’irriguer constamment les plants, demande beaucoup plus de travail de la part des fermiers. En Inde, cela rend les fermiers plus vulnérables à la mousson. De plus, le SRI est un ensemble de techniques complexes, qui demandent un long travail d’éducation pour être pratiqué efficacement. Le long apprentissage nécessaire avant d'être en mesure de mettre en place le SRI, a freiné de nombreux fermiers.
L’Université de Cornell estime que la pratique du SRI se propage à un bon rythme, grâce à des structures d’apprentissage mises en place au niveau local à Madagascar et en Inde. Aujourd’hui, entre 4 et 5 millions de fermiers indépendants pratiqueraient le SRI.
A Madagascar, cette technique à permis de multiplier la production par quatre, atteignant des rendements moyens sur les exploitations concernées de 8 tonnes de riz par hectare. Le SRI est plus économe pour les fermiers, qui utilisent 10 fois moins de plants et 100 fois moins d’eau que les fermiers traditionnels. Une évolution spectaculaire dans un pays où le riz reste l'aliment de base pour une grande partie de la population.
Association Tyfysaina. Vidéo mise en ligne le 23 mars 2008.
Néanmoins, le système n’est pas une solution miracle. La nécessité de contrôler étroitement les apports en eau, plutôt que d’irriguer constamment les plants, demande beaucoup plus de travail de la part des fermiers. En Inde, cela rend les fermiers plus vulnérables à la mousson. De plus, le SRI est un ensemble de techniques complexes, qui demandent un long travail d’éducation pour être pratiqué efficacement. Le long apprentissage nécessaire avant d'être en mesure de mettre en place le SRI, a freiné de nombreux fermiers.
L’Université de Cornell estime que la pratique du SRI se propage à un bon rythme, grâce à des structures d’apprentissage mises en place au niveau local à Madagascar et en Inde. Aujourd’hui, entre 4 et 5 millions de fermiers indépendants pratiqueraient le SRI.