"Il y en a beaucoup qui baissent les bras, moi y compris. On arrive à un stade où on n'aura pas le choix de passer à autre chose et de mettre la clé sous la porte." Ces mots sont ceux de Brian Boyer, le boulanger d’Aurère. Aujourd’hui, le Mafatais se sent désemparé car il ne s’en sort plus financièrement. Son activité est en berne depuis le début de l'année, faute de visiteurs. Pourtant, le jeune homme a des frais fixes.
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Moins de randonneurs
Cette baisse de la fréquentation est due, selon lui, au prix trop élevé des 4X4 de la Rivière-des-Galets et à la réouverture tardive des sentiers après le passage de Belal. Les accès à Aurère, à îlet à Malheur, à îlet à Bourse ou encore à Grand Place sont donc limités.
Les randonneurs sont peu nombreux et arrivent au compte-goutte, malgré le fait que nous soyons en période de vacances scolaires. Les gîteurs aussi ont du mal à remplir leurs établissements.
"J'aime mon métier"
Seulement cinq ans après avoir créé sa boulangerie artisanale, Brian Boyer risque de mettre la clé sous la porte. "Pourtant, j'aime mon métier, j'aime ce que je fais", poursuit le Mafatais. Alors passer à autre chose, l'artisan n’en a pas envie. Il a créé sa boulangerie artisanale en 2019 et propose des viennoiseries et du pain frais aux Mafatais et aux randonneurs.
"Quand j'ai ouvert, je comptais sur les randonneurs qui arrivaient du Sentier Scout et du sentier Augustave", précise Brian Boyer. Mais le sentier Augustave est fermé pour une durée indéterminée. À Aurère, le boulanger, comme l’ensemble des gîteurs, espèrent un retour des randonneurs avec la réouverture du sentier de Dos d'Âne.