Petit garçon, Marco aimait accompagner son père au bord de mer après une forte pluie pour ramasser des bambous secs charriés par la rivière, le matériau idéal pour confectionner des "pannyé basen". Il le regardait ensuite fabriquer le piège qui lui servait ensuite à pêcher des écrevisses à la rivière.
Un jour Marco a confectionné lui aussi son "pannyé basen" et cela fait maintenant près de 50 ans qu’il fait vivre cette tradition familiale.
C’est devant sa petite maison à cité Union que l’homme s’installe sur un banc pour tailler le bambou en lattes. Marco relit ensuite les lattes à l’aide de fil de cuivre recyclé. Il réalise des cercles avec des tiges de fer destinées à la construction pour faire l’ossature sur laquelle il va enrouler les lattes de bambou pour obtenir un cylindre.
Reste ensuite à construire d’un côté l’entrée conique, qui servira à piéger les écrevisses avec des lattes de bambous taillées en pointe, et à l’autre extrémité une porte elle aussi en bambou pour récupérer le fruit de la pêche.
En fonction de la Lune, Marco va parfois poser ses "pannyé basen" à la rivière. En guise d’appât, il dépose à l'intérieur du "koko sèk épi zoranj si" (coco sec et orange sûre).
Le lendemain, il vient relever ses pièges, mais comme il le précise, parfois les écrevisses sont trop petites. Il les relâche pour préserver la ressource, mais lorsqu'il attrape des gros «"zabitan", il est ravi car son assiette est bien remplie.