En Outre-mer, on fait de moins en moins d'enfants, mais toujours plus qu'ailleurs

Images d'illustration.
6,6 % de bébés en moins. En 2023, le nombre de naissances a diminué en France avec 677 800 bébés. Une baisse constatée également dans les territoires d’Outre-mer, mais de manière moins prononcée

Il y a quelques mois, Emmanuel Macron avait annoncé vouloir "réarmer démographiquement" le pays. Mais au vu des derniers chiffres sur le taux de natalité en France en 2023, la tâche s’annonce ardue pour le président de la République. Dans un rapport publié ce jeudi, l’INSEE (l’institut national de la statistique et des études économiques), met en lumière le recul du taux de naissance en France, Outre-mer compris. “La baisse la plus forte depuis la fin du Baby-boom" écrivent Jeanne Pointet et Hélène Thélot, co-auteures de ce rapport. En 2023, 677 800 naissances ont été comptabilisées en France, soit 48 200 naissances en moins par rapport à 2022 (-6,6%). Si l'on compare avec l'année 2010, la baisse est de 20 %.

Dans les territoires ultramarins, où les naissances étaient légèrement en hausse sur la période 2015 – 2019, la baisse est aussi remarquée, mais s’exprime moins que dans l’Hexagone avec un taux de -3,0 %. À titre de comparaison à Paris, sur la même période, la diminution est de –5 %. Cette baisse des naissances ne touche pas que la France, l’ensemble des pays européens est impacté.

La Réunion, le territoire où il y a eu le plus de naissances en Outre-mer en 2023 

En 2023, 1,9 % des bébés français sont nés à La Réunion. Pour Mayotte, ce taux s’élève à 1,5 % et en Guyane à 1,1 %. La Martinique et la Guadeloupe sont loin derrière, avec des pourcentages respectifs de 0,5 % et 0,6 %. 

La baisse des naissances concerne les mères de tout âge et c’est une première depuis l’année 2010. Chez les femmes de 25 à 34 ans, les naissances reculent plus que la moyenne. -7,4 % pour les femmes de 25 à 30 ans et -8,6 % pour celle de 30 à 34 ans. En revanche, chez les femmes plus âgées, le nombre de naissances augmente et atteint les 28% contre 21 % en 2010.