Les autorités martiniquaises saluent la mémoire des victimes des crimes racistes de l'État français

Manifestation à la mémoire des victimes du racisme (dimanche 22 juillet 2018).
Le préfet a déposé une gerbe dimanche après-midi devant la stèle de la place Abbé-Grégoire à Fort-de-France, à l'occasion de la "journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et en hommage aux Justes de France".
Franck Robine, le préfet de région a déposé une gerbe hier après-midi (dimanche 22 juillet 2018), devant la stèle de la place Abbé-Grégoire aux Terres-Sainvilles à Fort-de-France, à l'occasion de la "journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et en hommage aux Justes de France".
Le préfet devant la stèle aux Terres Sainvilles à Fort-de-France (22 juillet 2018).
 

"Liberté, égalité, fraternité"


Lors d'une brève cérémonie, Frank Robine a délivré un message de la secrétaire d'État aux anciens combattants. Message qui soulignait notamment la vigilance qui doit être de mise contre toutes formes de rejet.
 
Quelques anciens combattants ont assisté à ce dépôt de gerbe ainsi que des représentants de la communauté juive, lesquels se souviennent encore de la Shoah, perpétrée lors de la seconde guerre mondiale par les nazis. "Plus jamais cela" soupire le Rabin Moché-Nèmny, émissaire du Rabi de Loubavitch en Martinique.

Selon Marcel Héraclide, le président territorial des associations d'anciens combattants de Martinique, le triptyque "liberté, égalité, fraternité" prend tout son sens lors d'une telle cérémonie.
Quelques représentants de la communauté juive de Martinique ont assisté à ce dépôt de gerbe.

La date anniversaire des rafles des 16 et 17 juillet 1942


Instituée par le décret n° 93-150 du 3 février 1993 et la Loi n° 2000-644 du 10 juillet 2000, cette journée est fixée au 16 juillet, si c'est un dimanche, ou au dimanche suivant. Elle correspond à la date anniversaire des rafles des 16 et 17 juillet 1942, au cours desquelles près de 13 000 personnes furent arrêtées dans Paris et sa banlieue dont plus de 8 000 furent regroupées au Vélodrome d'Hiver (le Vél' d'Hiv) avant d'être déportées.