En l'espace de 9 ans, 500 contrôles ont été effectués. Aujourd'hui, deux agents sont assermentés par l'Etat pour ces tests antidopage. "En Polynésie, le plus de produits que nous avons détectés c'est le cannabis, le THC bien sûr, il y a eu de la testostérone mais c'était un athlète étranger, et aussi du brycanil", explique Sabrina Doom, agent de la Direction de la jeunesse et des sports, en charge de la sensibilisation de la lutte contre le dopage.
L'année dernière, le comité organisateur de l'Hawaiki Nui Vaa a été débouté par la cour de cassation. La raison : rien n'est aux normes juridiquement. Souvent source de confusion, le test antidrogue permet la détection de produits illicites alors que le contrôle antidopage ne permet que celui des produits dopants comme les anabolisants. "Ce qui est vraiment différent d'un contrôle antidopage est que l'urine part en France dans un laboratoire agrée. La sanction peut arriver de 15 à 30 jours après", précise Sabrina Doom.
Promouvoir un sport propre
Mais depuis le 14 août dernier, un projet loi de Pays a été adopté en conseil des ministres. L'objectif : promouvoir un sport propre, surtout à l'approche des prochains Jeux du Pacifique.
"On s'était engagé à le faire donc on nous a fait confiance, la confiance est là puisque la loi de Pays se met en place. Tout aujourd'hui est cadré pour la bonne organisation de ces Jeux. L'agence française de lutte contre le dopage va pouvoir opérer à n'importe quel moment et pouvoir faire des contrôles inopinés c'est-à-dire se rendre chez un athlète le contrôler que ce soit à 8h du matin ou avant 21h, contrôler pendant ou même après la compétition".
Louis Provost - président du comité olympique de la Polynésie française
La loi de Pays doit être adoptée à l'assemblée de Polynésie d'ici la fin de l'année. L’organisation des premiers contrôles, quant à elle, est prévue pour fin 2025.