Trois jours après les révélations du JIR, le président du centre de gestion de Mayotte , Mohamed Majani s’est fendu d’un communiqué dans lequel, il reconnait effectivement que la note d’un candidat au concours de rédacteur principal 2ème classe a été falsifié.
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Le centre de gestion de la fonction publique territoriale a précisé dans son communiqué qu’il a découvert la triche à l’occasion du contrôle des comptes et de gestion effectué par la chambre régionale des comptes au début de l’année 2019.
Toujours dans son communiqué le centre dit avoir suspendu à titre conservatoire l'agent incriminé, et a engagé des poursuites judiciaires. Le président du centre de gestion de la fonction publique territoriale , l'ancien maire de Mamoudzou refuse par ailleurs que l’on jette l’opprobre et la suspicion sur l’ensemble des agents du CGD 976 et de ses élus, à cause du comportement condamnable d'une seule personne. Quels sont les faits incriminés ?
Une enquête est ouverte depuis un an. Depuis que la chambre régionale des comptes a alerté sur cette note de 3/20 à l’écrit qui s’est transformée comme par enchantement à 15/20 au bénéfice du président du centre de gestion de la fonction publique territoriale de la Réunion, Léonus Thémot. Ce vendredi 2 octobre, le JIR fait une autre révélation « Léonus Thémot a aussi bénéficié d'un coup de pouce décisif à l'oral avec un 5/20 transformé en 7/20. Ce qui lui a permis de passer devant d'autres candidats mieux notés que lui. »
Après ses révelations Léonus Thémot par la voix de son avocat a annoncé qu’il renonce à son concours passé en 2015, nous apprend toujours le JIR.
L'affaire LéonusThémot est-elle l’arbre qui cache une forêt de dysfonctionnements au sein CGD976 ?
La chambre régionale des comptes en pointant les dysfonctionnements liés à l’organisation du concours a cité l’exemple du candidat réunionnais.
« …les notes d’un candidat, élu d’une commune réunionnaise, ont été corrigées à la main, remplaçant ainsi une note éliminatoire par un 15/20. Cette pratique lui a permis d’accéder à l’épreuve orale à laquelle il a obtenu la note de 5/20, et d’être lauréat du concours, en dixième position ex-aequo. Ceci n’a d’ailleurs été possible que grâce à la modification de la répartition des postes entre les différentes voies. Le nombre de postes ouverts au concours interne a, en effet, été revu à la hausse sans justification, ce qui apparaît contestable. Ces faits sont de nature à créer une rupture d’égalité entre les candidats »
Une enquête est en cours depuis un an. Elle est menée par la section de recherches de Pamandzi. Qui sont les responsables de cette triche ? Avons-nous affaire à un réseau bien organisé? Le concours pour la fonction publique territoriale est-il organisé dans les règles de l’art à Mayotte ?
Toutes ces questions sont aujourd’hui sur la table à la faveur de cette révélation.
En attendant l’enquête judicaire, la chambre régionale des comptes relève des dysfonctionnements d’ordres structurels du CGD 976 : « Il ne s’est pas doté d’outils de gestion tels un règlement rappelant les principes généraux applicables aux épreuves ou encore une liste annuelle de membres potentiels de jurys. Les correcteurs ne font pas l’objet d’une désignation formelle »
Les membres du jury peuvent varier d’un concours à un autre. Et c’est à la discrétion du président. Et c’est là où le bât blesse. Plusieurs recours sont déposés au tribunal admnistratif pour dénoncer un manque d’équité et d’égalité de traitement entre les candidats, du fait même de la composition du jury. En septembre 2019 par exemple , pour l’examen professionnel d'avancement de grade d'attaché principal territorial , le jury était composé essentiellement de personnalités proches de la mairie de Mamoudzou alors dirigée par Mohamed Majani , également président du CGD 976.
Ainsi les plaignants démontrent que le jury n’était pas aussi neutre que cela. Il parle même de «conflit d’intérêt et de détournement de pouvoir ».
Un des candidat malheureux dans sa requête détaille son argumentaire en expliquant que sur 6 membres du jury désignés par Mohamed Majani , 4 sont de la mairie de Mamoudzou soit 70 % du jury.
En plus du président Mohamed Majani , maire de Mamoudzou , le jury était composé de Mohamed Moindjié, adjoint au maire de Mamoudzou, Mr Mahadali Abdoulhoussen DGA chargé des finances à la mairie de Mamoudzou, Ahamada Haribou DGA au service de la population à la mairie de Mamoudzou.
Rien d’illégal, mais de quoi jeter la suspicion sur l’objectivité de ce jury. De quoi jeter également le doute sur la sincérité des concours organisés par le centre de gestion de la fonction publique territoriale de Mayotte.
Toujours dans son communiqué le centre dit avoir suspendu à titre conservatoire l'agent incriminé, et a engagé des poursuites judiciaires. Le président du centre de gestion de la fonction publique territoriale , l'ancien maire de Mamoudzou refuse par ailleurs que l’on jette l’opprobre et la suspicion sur l’ensemble des agents du CGD 976 et de ses élus, à cause du comportement condamnable d'une seule personne. Quels sont les faits incriminés ?
Une enquête est ouverte depuis un an. Depuis que la chambre régionale des comptes a alerté sur cette note de 3/20 à l’écrit qui s’est transformée comme par enchantement à 15/20 au bénéfice du président du centre de gestion de la fonction publique territoriale de la Réunion, Léonus Thémot. Ce vendredi 2 octobre, le JIR fait une autre révélation « Léonus Thémot a aussi bénéficié d'un coup de pouce décisif à l'oral avec un 5/20 transformé en 7/20. Ce qui lui a permis de passer devant d'autres candidats mieux notés que lui. »
Après ses révelations Léonus Thémot par la voix de son avocat a annoncé qu’il renonce à son concours passé en 2015, nous apprend toujours le JIR.
L'affaire LéonusThémot est-elle l’arbre qui cache une forêt de dysfonctionnements au sein CGD976 ?
La chambre régionale des comptes en pointant les dysfonctionnements liés à l’organisation du concours a cité l’exemple du candidat réunionnais.
« …les notes d’un candidat, élu d’une commune réunionnaise, ont été corrigées à la main, remplaçant ainsi une note éliminatoire par un 15/20. Cette pratique lui a permis d’accéder à l’épreuve orale à laquelle il a obtenu la note de 5/20, et d’être lauréat du concours, en dixième position ex-aequo. Ceci n’a d’ailleurs été possible que grâce à la modification de la répartition des postes entre les différentes voies. Le nombre de postes ouverts au concours interne a, en effet, été revu à la hausse sans justification, ce qui apparaît contestable. Ces faits sont de nature à créer une rupture d’égalité entre les candidats »
Une enquête est en cours depuis un an. Elle est menée par la section de recherches de Pamandzi. Qui sont les responsables de cette triche ? Avons-nous affaire à un réseau bien organisé? Le concours pour la fonction publique territoriale est-il organisé dans les règles de l’art à Mayotte ?
Toutes ces questions sont aujourd’hui sur la table à la faveur de cette révélation.
En attendant l’enquête judicaire, la chambre régionale des comptes relève des dysfonctionnements d’ordres structurels du CGD 976 : « Il ne s’est pas doté d’outils de gestion tels un règlement rappelant les principes généraux applicables aux épreuves ou encore une liste annuelle de membres potentiels de jurys. Les correcteurs ne font pas l’objet d’une désignation formelle »
Les membres du jury peuvent varier d’un concours à un autre. Et c’est à la discrétion du président. Et c’est là où le bât blesse. Plusieurs recours sont déposés au tribunal admnistratif pour dénoncer un manque d’équité et d’égalité de traitement entre les candidats, du fait même de la composition du jury. En septembre 2019 par exemple , pour l’examen professionnel d'avancement de grade d'attaché principal territorial , le jury était composé essentiellement de personnalités proches de la mairie de Mamoudzou alors dirigée par Mohamed Majani , également président du CGD 976.
Ainsi les plaignants démontrent que le jury n’était pas aussi neutre que cela. Il parle même de «conflit d’intérêt et de détournement de pouvoir ».
Un des candidat malheureux dans sa requête détaille son argumentaire en expliquant que sur 6 membres du jury désignés par Mohamed Majani , 4 sont de la mairie de Mamoudzou soit 70 % du jury.
En plus du président Mohamed Majani , maire de Mamoudzou , le jury était composé de Mohamed Moindjié, adjoint au maire de Mamoudzou, Mr Mahadali Abdoulhoussen DGA chargé des finances à la mairie de Mamoudzou, Ahamada Haribou DGA au service de la population à la mairie de Mamoudzou.
Rien d’illégal, mais de quoi jeter la suspicion sur l’objectivité de ce jury. De quoi jeter également le doute sur la sincérité des concours organisés par le centre de gestion de la fonction publique territoriale de Mayotte.