Chlordécone : la commission d'enquête parlementaire cherche à établir les responsabilités

La commission chlordécone interroge Guy Lordinot, l'ancien député de Martinique.
Les membres de la commission d'enquête parlementaire sur le chlordécone ont entamé ce matin (lundi 16 septembre 2019), une série d'auditions. Les auditionnés se sont livrés à un jeu de sémantique sur les responsabilités de l'État, quand certains se sont confiés sur leurs responsabilités propres.
Tout a commencé par l'audition du préfet de région. Pendant plus d'une heure, Franck Robine a passé en revue tous les plans chlordécone qui ont été mis en place par les gouvernements successifs. 

Sans surprise c'est quand Guy Lordinot, ancien maire de Sainte-Marie et ancien député de Martinique, a été questionné que les interrogations liées aux responsabilités ont été posées.

À plusieurs reprises, le président de la commission, Serge Letchimy mais aussi Hélène Vainqueur, députée de Guadeloupe ou Justine Bénin sa collègue, vont interroger l'ancien député, (qui avait demandé une dérogation pour poursuivre l'épandage du chlordécone en Martinique), de décrire le contexte dans lequel il avait fait cette demande.

Si Guy Lordinot avoue aisément penser que le gouvernement de l'époque (entre 1990 et 1993) a été négligent sur la pollution au chlordécone en Martinique et en Guadeloupe. En revanche, il l'affirme:

"Je n'ai jamais subi de pression de la part des békés ou des industriels phytosanitaires".

Il explique alors avoir fait cette demande de dérogation pour satisfaire les petits planteurs de banane de sa commune et plus largement du nord atlantique de la Martinique.

Re(voir) le reportage de Cécile Marre et Stéphane Petit-Frère.

Suite des auditions cet après-midi. Vous pouvez les suivre sur le site internet de l'Assemblée Nationale