Clusters à Faa'a et Mahina : les maires en première ligne

Deux nouveaux clusters sont apparus à Mahina et à Faa’a. Le scénario redouté par les autorités sanitaires : l’arrivée de la Covid dans les quartiers où les habitants vivent souvent dans la promiscuité.
C’était le scénario redouté par les autorités : l’arrivée de la Covid dans les quartiers où la promiscuité est quotidienne.

A Faa’a, au moins trois habitants positifs de Tavararo ont été isolés dans un hébergement dédié. 60 tests sont en attente de résultats. "On sait qu’il y a des cas dans le quartier, mais on ne sait pas qui exactement. On ne s’inquiète pas trop, il faut respecter les gestes barrière" explique Israël Muhi, qui a installé une petite barrière autour de sa roulotte, au cœur de Tavararo.

A Faa’a, le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) sera activé la semaine prochaine. Mais les équipes ont déjà commencé leur travail, notamment avec la distribution de colis alimentaires aux familles confinées. "A un moment donné, on a songé à confiner le quartier entier, mais ce n’était pas faisable. Dans les quartiers, ce sont de grandes familles qui y vivent, explique Charles Vanaa, coordinateur du PCS. Les gens ont l’habitude d’aller d’une maison à une autre. Si on demande aux gens de rester confinés chez eux, on leur demande de respecter, sinon c’est tout le quartier, toute la commune, qui va être contaminée."

Car les maires se retrouvent cette fois encore en première ligne…A Mahina, 11 cas positifs ont été enregistrés jeudi 27 août, dans le quartier Amoe. Dès ce 28 août, 100 personnes, dont quelques élus, ont été testées.

Pour enrayer la contamination, les élus rappellent qu'il faut appliquer les gestes barrière : pas de rassemblement, le port du masque et respecter une distance d'au moins 1m. Le maire de Mahina a interdit 3 fêtes d'anniversaires qui devaient avoir lieu ce week-end sur la commune.

Face à l’augmentation du nombre de cas contact, les autorités sanitaires pourraient changer de stratégie de dépistage et choisir de ne tester désormais que les personnes à risque.

Plusieurs centaines de tests de cas contacts sont en cours d’analyse. Mais déjà, la situation s’avère difficilement maîtrisable.
Lucile Guichet-Tirao, Hiro Terorotua
©polynesie